Pollution des eaux dans le district de M’vadhy: Germain Biahodjow tire la sonnette d’alarme

Le député du deuxième siège du département de l’Ivindo, Germain Biahodjow, a, dans une interview parue dans les colonnes de l’hebdomadaire de Gabon Matin, le 17 juin 2019, signalé avoir observé des signes montrant que les eaux du district de M’vadhy sont polluées.

Le mercredi 29 mai 2019, le ministre des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Tony Ondo Mba, s’était déjà expliqué à l’Assemblée nationale sur cette affaire de pollution, suite à l’interpellation du parlementaire Germain Biahodjow. Les rejets d’une société chinoise d’un site minier situé au Congo Brazzaville serait à l’origine de la décoloration de l’eau du fleuve Ivindo, et de sa pollution.

Conscient du danger, le député Germain Biahodjow tire une fois de plus la sonnette d’alarme.  » Au moment où je partais de mon siège il y a deux mois, les populations se plaignaient de diarrhées récurrentes et d’éruption cutanée. Il y a donc un risque sanitaire. Aucun cas de mort n’a été enregistré jusqu’à ce jour, heureusement. Mais les signes pathologiques liés aux infections sont déjà là, c’est-à-dire des diarrhées récurrentes, des gales… qui sont des maladies inhabituelles dans cette zone. Les populations s’en inquiètent donc », a-t-il déclaré lors de son interview.

Même si aucune étude a été faite jusqu’à présent, le parlementaire affirme que le gouvernement a déjà pris les devants.  » Lors de l’échange avec le ministre chargé de l’Eau et des Mine, le Gouvernement a annocé un certain nombre de mesures compensatoires: La construction de l’hydraulique villageoise dans les villages qui subissent ces risques de pollution, principalement M’vadhy, qui est le chef lieu du district qui présente vraiment cette décoloration de manière accentuée, et les villages Mayibouth 1 et 2. Le Gouvernement a fait la promesse devant la représentation nationale de construire des sites hydrauliques villageois ».

Outre ces mesures,  » le Gouvernement, par la voix du ministre des mines, a promis mettre en place une équipe d’experts en association avec le ministère des hydrocarbures pour aller faire des prélèvements et déterminé avec exactitude le type de pollution par leurs laboratoires. Le ministre des Mines a saisi son collègue des affaires étrangères pour qu’à son tour il puisse saisir leur homologue du pays voisin, c’est-à-dire le Congo, pour mettre en place une commission conjointe et s’il faut, aller sur place pour se pencher sur la question. Il y a donc des mesures prises sur le plan diplomatique », a-t-il ajouté.

Maxime OWONO

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