FACULTÉ DE MÉDECINE : LE BIZUTAGE ENTRAÎNERA L’EXCLUSION AUTOMATIQUE.

Le doyen de la faculté de médecine de Libreville sera sans pitié pour tous les étudiants inscrits en licence auteurs ou promoteurs des actions de bizutage au sein de son département. Un phénomène interdit au Gabon, mais qui est devenu une pratique courante dans le milieu universitaire. L’exclusion des auteurs qui agissent de façon sadique sera actée très vite en conseil de discipline.

La Faculté de médecine de Libreville a décidé de dénoncer la pratique du bizutage avec plus de vigueur. Des bizutages qui virent souvent au cauchemar pour les victimes. Le doyen de la Faculté de médecine de Libreville, a tapé du poing sur la table, dans un communiqué paru ce mercredi 18 décembre 2019. « Tous les étudiants qui seront pris en flagrant délit de bizutage seront immédiatement traduits en conseil de discipline et exclus de la Faculté ».

Le bizutage consiste à faire subir des épreuves ritualisées et improvisées, des brimades et des violences verbales. Des violences qui vont des hurlements dans les oreilles pour ne rien entendre du cours, et pour ne rien noter, aux incitations à se dévêtir et à boire l’alcool. Des brutalités encore plus corsées quand ces étudiants sadiques adeptes de bizutage sont en face de filles ou de jeunes hommes vulnérables.

Les « bleus » de la Faculté de médecine inscrits en licence 1 gardent généralement un triste souvenir de leurs premiers jours en amphithéâtres. Certains frissonnent encore dans le dos rien qu’en y pensant. Le bizutage est interdit dans les universités du Gabon depuis belle lurette. Mais cette pratique a eu ces dernières années une tournure de plus en plus dramatique. Certaines personnes ont abandonné leurs études de médecine en première année. D’autres ont changé de faculté à cause de ces bizutages. Des destins ont été brisés.

Pamphil EBO

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