FÊTE DU TRAVAIL 2019 : 455 MILLIONS POUR LE CABINET DE JULIEN NKOGHE BEKALE

« A l’instar du premier trimestre 2019, l’exécution budgétaire du deuxième trimestre de l’année a été marquée par la poursuite des efforts du Gouvernement en matière d’assainissement des finances publiques et d’élargissement de la base productive. » Cette profession du ministre Roger Owono Nguema, signataire dudit rapport tranche avec l’actualité judiciaire et le contenu rapport d’exécution budget du second semestre 2019.

« Prise en charge de la fête du travail Cabinet du Premier ministre : 455 000 000 » 455 millions pour permettre au seul cabinet du Premier ministre de célébrer  » la fête du travail » dans de bonnes conditions, alors même que le ministère du Travail se contentait d’une envellope de 50 millions. La lecture du récent rapport d’exécution budgétaire signé du ministre Roger Owono Mba, aujourd’hui en détention, soulève un certain nombre de questions sur les différentes affectations des fonds publics.

La lecture de la page 30 de ce document qui permet de « donner une lisibilité à l’action du Gouvernement » nous apprend donc que pour la célébration de la fête du travail 2019, le cabinet du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé aurait été gratifié de la généreuse enveloppe de 455 millions d’argent publique.

Une dotation pour le moins curieuse pour la commémoration d’une seule journée dont les grandes étapes sont : le défilé des forces vives de la nation et l’habituel repas des équipes pour ce qui est du secteur privé.  A moins de ne pas faire dans la surinterprétation de qui est pourtant un rapport d’exécution budgétaire l’opinion publique est en droit de  s’étonner de ce que le contribuable gabonais finance la  journée d’agape d’un cabinet ministériel, fusse t-il celui du premier d’entre eux, à hauteur de 455 millions de francs CFA. 

Le 23 avril 2019, huit jours avant la célébration de la fête du travail, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé réunissait les principaux syndicats du pays pour lancer officiellement un dialogue social dont le but était de créer un consensus national sur la cure d’austérité envisagée par le gouvernement, ça ne s’invente pas.

Au delà des débats sur la pertinence de certains transferts, il semble exister au sommet de l’état une absence de rigueur dans la gestion des finances publics qui s’installe au fil des années comme une norme. Derrière les indignations, les organismes de contrôles sont attendus pour éclairer l’opinion publique.

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