FOOTBALL : REPRISE DU CHAMPIONNAT NATIONAL, QU’EST-CE QUI COINCE ?

Au Gabon, si des voix se lèvent pour demander la reprise du championnat national, le dossier n’est pas aussi simple qu’il en a l’air. Et pour cause, des prérequis doivent être garantie pour inscrire dans la durabilité, la reprise de ce championnat.

À l’arrêt depuis environ deux ans, ce sont plus de 700 footballeurs qui sont touchés au Gabon par la crise qui secoue le le championnat national de football. C’est en 2020, au plus fort de la crise de la Covid-19 que ce championnat a été mis à l’arrêt. Depuis, les activités sont à l’arrêt, obligeant les footballeurs a se tourner vers la débrouillardise pour subvenir à leurs
besoins.

Si cette situation a été décriée par de nombreux observateurs du football, plusieurs raisons expliquent cet arrêt. D’une part, le modèle de développement du football au Gabon qui est économiquement sous avancé. Subventionné à hauteur de 600 millions de francs CFA par an, en plus des partenariats privés, le championnat national est soutenu par l’État sans retour sur investissement. Ce qui pose la question de la rentabilité dans une perspective d’autonomie financière de cette activité. Puisque, nombreux sont les clubs au Gabon qui dépendent toujours de l’État pour payer les salaires de leur joueurs. Face à la crise actuelle et sachant les tensions de trésorerie qui affectent les caisses publiques, l’État est-il en capacité de supporter cette reprise ?

Si la question demeure posée, il faut cependant noter qu’à côté de l’aspect financier, la question de la vaccination contre la Covid-19, mise sur la table comme condition de possibilité de reprise n’est pas très loin. En effet, à la différence des championnats de même catégorie à l’étranger, la question de la vaccination est inachevée au Gabon pour que les footballeurs locaux espèrent regagner les terrains après deux années d’inactivité. D’ailleurs, cette condition à été obligatoire dans d’autres pays, notamment en Europe. Le Gabon peut-il se départir de celle-ci ?

A bien des égards, au regard de l’engouement autour du football suscité par la participation des panthères lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) organisée au Cameroun voisin, la reprise du championnat national apparaît certes comme une nécessité. Mais à quel prix ?

SL

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