« Nous devons réfléchir à l’utilisation des réseaux sociaux chez les jeunes et aux interdictions que nous devons mettre en place », a déclaré le président de la République. « Parce que lorsque cela devient un instrument de rassemblement ou un moyen de nuire, cela devient un véritable problème. » Cette déclaration a étrangement suscité peu de réactions de la part des « gardiens de la liberté de la presse ».
Il ne fait aucun doute que si une déclaration similaire avait été faite depuis un pays africain dans le contexte de violences que connaît la France, elle aurait suscité des commentaires de la part de tous les experts de France 24 et RFI. Pourtant, en dehors des internautes français, toute la classe dirigeante semble être d’avis que les réseaux sociaux constituent un danger lorsqu’ils tombent entre de mauvaises mains.
Depuis le début des violences, ce n’est pas la première fois que l’exécutif français aborde la question des réseaux sociaux. Lors de sa visite au tribunal de Créteil (Val-de-Marne), le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, avait menacé de « fermer » les comptes Snapchat des personnes « qui les utilisent pour indiquer quand, où et comment nous allons commettre des actes de vandalisme ».