Le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil), Guy Patrick Obiang, a annoncé le 27 avril 2020, qu’il n’y aura plus de pénurie d’hydroxychloroquine. 80 000 comprimés d’hydroxychloroquine seront livrés très prochainement. Ce stock sera assez suffisant pour poursuivre le traitement en hydroxychloroquine des nouveaux patients atteints de covid-19.
Dans l’attente de cette livraison, le gabon a opté pour la Chloroquine. Cette molécule a été utilisée avec succès en Chine pour le traitement du covid-19. La question était soit d’opter pour la chloroquine en prenant toutes les mesures de précaution ou de faire le choix de n’administrer aucun traitement aux patients contaminés.
Pour sauver la vie des citoyens gabonais, le Copil a fait le choix de la chloroquine.13 personnes ont été annoncées guéries le 27 avril 2020. Certaines d’entre elles sont parvenues à la guérison grâce à l’administration de la chloroquine, précise Guy Patrick Obiang Ndong, en ajoutant que le plus important » c’est de guérir dans un premier temps les personnes ». Les débats stériles sur les protocoles thérapeutiques n’apportent rien au quotidien des Gabonais. Ce, d’autant plus que tout protocole thérapeutique s’ajuste.
» Nous avons fait une commande d’hydroxychloroquine, et d’azithromycine. La commande est arrivée, mais c’était une commande faible. Nous pensions que nous pouvions contenir le nombre de nouveaux cas. Et finalement avec l’augmentation de nouveaux cas, nous avons quasiment eu une rupture d’hydroxychloroquine et nous l’avons substitué par la chloroquine ».
Ces affirmations de Guy Patrick Obiang Ndong font suite à la sortie du président du Syndicat des Médecins Fonctionnaires Gabonais (SYMEFOGA), Adrien Mougougou. Il avait expliqué son incompréhension devant le fait qu’un autre protocole thérapeutique soit actuellement administré, à savoir la molécule de chloroquine, sans aucun support légal et sans explication. Cela, en dépit du protocole recommandé par le Comité scientifique et validé par arrêté gouvernemental.
La chloroquine a été administrée à 759 milligrammes à ces patients, au lieu de 1000 voire 1500 milligrammes, parfois prescrit. “Nous avons donné à une dose qui allège les réactions allergiques, parce que c’est cela le problème de la chloroquine, elle donne des allergies », a expliqué le porte-parole du Copil. Pour éviter cet effet secondaire, le Copil a associé un anti-allergique à la chloroquine. Aucun patient positif à la Covid-19, n’a présenté d’allergies ici au Gabon, précise le Copil.
Pamphil EBO
