GABON : ABA’A MINKO MILITE POUR LA « RÉCONCILIATION » ENTRE ALI BONGO ET JEAN PING

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 qui avait défrayé la chronique en simulant selon ses propos une attaque terroriste, multiplie les sorties médiatiques depuis sa récente sortie de prison. Lors de la dernière en date du 10 août, il a demandé au Président Ali Bongo Ondimba et à l’ancien leader de l’opposition de se réconcilier afin d’ouvrir « une nouvelle ère politique » au Gabon.

L’homme affirme avoir constaté un « silence » dans la classe politique actuelle. « Malheureusement, ce silence observé est le signe de l’arbre qui cache la forêt parce que le climat politique reste toujours marqué par l’arrogance, l’orgueil et le mépris pour les uns, et, pour les autres, le désir prononcé de revanche face aux frustrations accumulées ».

Raison pour ce dernier d’appeler à l’ouverture d’une « nouvelle ère ». Selon Roland désirée Aba’a Minko, cette nouvelle « ère politique » permettra au Gabon de sortir de la léthargie dans laquelle il se trouve aujourd’hui» il a émis le «vif espoir de voir dans les tout prochains jours, pour l’intérêt suprême de notre pays, monsieur Ali Bongo Ondimba et monsieur Jean Ping, deux hommes politiques majors, assis autour d’une même table pour sceller une nouvelle démarche politique afin de restaurer la paix dans les cœurs meurtris des victimes des diverses frustrations et abus d’autorité».

Revenant sur la célébration prochaine de la fête de l’indépendance, Aba’a Minko s’est interrogé sur l’opportunité d’une telle célébration : « Que fêtons-nous véritablement le 17 août de chaque année pour que nous déployons autant d’énergie et autant d’argent du contribuable ?». Pour lui, les célébrations du « 17 août » marquent « la proclamation des textes de loi qui font de nous des adultes sous curatelle (..). Nous célébrons le génie politique qui tient le quart du continent africain en otage et nous fêtons les beaux discours comme l’a fait le premier chef d’État », a-t-il déclaré.

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