GABON : ECHEC DE L’APPEL À LA VILLE MORTE LANCÉ PAR LA « SOCIÉTÉ CIVILE »

Un groupuscule d’organisations de la « société civile » gabonaise et des acteurs de l’opposition ont appelé à une journée ville morte pour ce mercredi 15 décembre 2021. Mais le constat fait dans la capitale montre que cet appel n’a pas été suivi.

Libreville n’avait pas grand-chose d’une ville morte, ce mercredi 15 décembre. Alors qu’un groupuscule d’organisations de la société civile et d’acteurs politiques de l’opposition avaient appelé à la ville morte. L’appel n’a pas été respecté dans l’ensemble de la capitale.

Dans les administrations, les agents de l’État ainsi que ceux des entreprises privées et paraétatiques se sont présentés à leur poste de travail, boycottant ainsi la ville morte déclenchée par la société civile. Les banques aussi avaient déjà ouvert leur porte pour recevoir une foule d’usagers venue très tôt pour diverses transactions bancaires.

Les marchés ont aussi ouvert et grouillent de monde. C’est le cas des marchés Mont Bouet et Petit Dubaï où les boutiques des vendeurs des articles comme les jouets, les appareils électroménagers, les tissus, prêt-à-porter, chaussures et autres sont ouvertes.

A la mi-journée, la totalité des activités informelles dont vivent les gabonais avait repris son train quotidien.

A Oloumi, au pont Nomba et au débarcadère d’Ambowé, les femmes vendeuses des légumes, poissons et autres aliments sont en pleine activité. « Je suis sortie très tôt le matin et je me suis rendue au marché comme je le fais chaque jour. Je ne peux pas croiser les doigts et rester à la maison d’autant que nous avons besoin de manger, moi et mes enfants. Donc je dois sortir pour vendre mes légumes et trouver quelque chose pour préparer à mes enfants », nous confie Albertine une commerçante rencontrée au pont Nomba.

« Nous vivons une journée très active ici aux Charbonnages. Nous sommes en pleine activité. Ce matin. La population a compris. Elle a choisi, le travail », s’est réjoui Alban, vendeur de friperie à l’échangeur.

Les habitants de Libreville ont vaqué librement à leurs occupations quotidiennes. Du quartier PK5, en passant par la gare routière, Mont Bouet, Nkembo, Carrefour Cité des ailes, Echangeur Charbonnages, Nzeng Ayong, Sni, PK12, une affluence habituelle a été constatée. Le transport en commun à la portée de tous pour faciliter les déplacements des Librevillois comme d’habitude. Les bus de transport public, Trans Akanda, Trans Urb, Sogatra, ainsi que les taxis et clandos étaient nombreux aux arrêts et sur toutes les lignes habituellement desservies.

Dès midi comme à l’accoutumée, les embouteillages étaient observables dans les principales artères. C’est le cas, sur l’axe Présidence de la République – Sainte Marie.

Des kilométriques de files d’attente sur les différents vaccinodromes étaient visibles.

Le trafic aérien n’a pas non plus connu de perturbation. À l’aéroport international Leon Mba. Tous les vols domestiques programmés par Afrijet ont été effectués. Ses aéronefs ont effectué des vols pleins à destination de Port-Gentil et Franceville ce matin.

Un constat fait à travers les grandes villes de l’intérieur du pays, montre que les activités tournent normalement. Le matin, la circulation était assez dense comme chaque matin. On a pu observer le mouvement des travailleurs qui se dirigent vers leurs services comme d’habitude. D’un autre côté, les stations-service, les boutiques, les restaurants, bars, pas l’ombre d’une ville morte.

Rappelons que des organisations de la société civile et des opposants de premier plan ont lancé un appel à la population d’observer une journée ville morte, ce mercredi 15 décembre pour protester contre des récentes mesures gouvernementales de lutte et de riposte contre la propagation du COVID-19.

SJM

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