Alors qu’il espérait l’adoubement de l’ancien « candidat consensuel » de l’opposition, en vue de l’élection présidentielle de 2023, Alexandre Barro Chambrier a vécu la presque déclaration de candidature de Jean Ping, pour la même élection, comme une douche froide.
Barro Chambrier qui tente péniblement d’exister dans l’écosystème politique, en récupérant à son compte le moindre fait divers où la moindre frustration, ce serait bien passé de cette sortie médiatique de Jean Ping que l’opinion publique avait pourtant fini par oublier, si ce n’est pour railler son « carnet d’adresse ».
Lors de son dernier discours, celui qui avait déclaré, sans rires, être en mesure de mettre le Gabon à « feu et à sang » en un claquement de doigt, s’est dit ouvert à toutes les « voies proposées par le peuple gabonais. »
«Le moment approche où je m’ouvrirai à toutes les voies proposées par le peuple gabonais. Le moment approche des arbitrages ultimes que le peuple souverain me réclame. Contrairement à ce que pensent certains, ce ne sera pas pour courber l’échine ou renoncer. »
Sans détailler les outils qui lui ont permis de recueillir le sentiment de ce « peuple » Jean Ping affirme qu’il conduira des consultations « en temps opportun » et « quoi qu’il lui en coûte » Une touche « martyre » incongrue pour celui qui n’a jamais été inquiété par les autorités, malgré toutes ses déclarations en marge de la loi et de l’unité nationale.
Sa simple posture de « Président élu » au nom de laquelle il s’exprime à la « nation » est-elle légale ? Toutefois, pour les contempteurs de l’ancien gendre d’Omar Bongo ONDIMBA, il s’agit d’une déclaration de candidature masquée de celui qui, selon ses détracteurs ne « représente plus rien. ».
La presque candidature de Jean Ping n’arrange pas le camp de Barro Chambrier qui compte sur un consensus comme ce fut le cas en 2016. Consensus sans lequel ABC peut difficilement espérer faire un score à deux chiffres.
