L’équipe gouvernementale de Julien Nkoghe Békalé est allée demander le soutien du Conseil économique, social et environnemental, ce mardi 14 mai à Libreville, dans la mise en œuvre de ses réformes.
Cette initiative du gouvernement à l’endroit des conseillers membres du conseil du Conseil économique, social et social (CESE), avait pour objectif principal d’expliquer la philosophie des mesures prioritaires engagées par l’Etat.
Une démarche participative car, conscient de la fonction de veille du Conseil économique, social et environnemental, dans la formulation des politiques publiques et dans leur opérationnalisation.
« Au demeurant dans le cadre du dialogue des institutions qu’il s’est engagé à établir et à consolider, mon Gouvernement entend entretenir avec cette institution Constitutionnelle une relation privilégiée, permanente et dynamique, en vue de tirer le meilleur avantage possible de ses avis, conseils et de toutes ses propositions utiles et constructives contribuant à l’amélioration continue de notre gouvernance , dans l’intérêt supérieur de la nation et au profit du bien- être des populations », a indiqué le Premier ministre.
Dérogeant à la tradition de l’Institution, les 99 conseillers ont, par l’entremise du Président de l’institution, Renée Ndemezo’Obiang, acceptés de recevoir en assemblée extraordinaire les membres du gouvernement.
Appréciant, à sa juste valeur l’initiative du Premier ministre, le patron du CESE l’a qualifiée d’excellente.
« Le Conseil économique, social et environnemental à l’occasion de ses sessions et des questions qu’il examine, émet des avis qui sont transmis au président de la République, au Chef du gouvernement, et aux deux chambres du parlement. Emettre des avis est une chose, avoir l’opportunité de nous entretenir directement avec vous est une autre », a souligné le président du CESE.
Pour assurer le caractère consultatif de l’exercice, l’estrade du Conseil économique, social et environnemental a vu défiler tour à tour, les ministres en charge du budget, de l’économie, des travaux publics, de la santé et de l’éducation.
Au cours de leurs exposés chacun est revenu sur les réformes structurelles par secteur, les mesures gouvernementales prioritaires, et le dialogue permanent multidimensionnel. Des points sur lesquels se portent aujourd’hui leurs actions respectives.
En veillant à rappeler que contrairement aux contestations populaires, ces mesures n’avaient pas été prises pour compliquer des couches défavorisées et laisser les gouvernants vivre mieux.
Les efforts effectués par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba dans la réduction des effectifs de son cabinet suivis par ceux des ministres en sont la parfaite illustration.
Des efforts qui ont permis à l’Etat de réduire à 640 milliards de francs CFA, la masse salariale de la Fonction publique.
Une masse salariale encore considérée comme hors norme. Ce qui nécessite que des mesures courageuses soient encore prises.
Une communication conduite avec simplicité, discipline dans un esprit démocratique et républicain avec comme leitmotiv l’intérêt supérieur du peuple.
4 heures d’horloge pour cet échange entre membres du gouvernement et conseillers de la République avant la déclaration du Conseil lue par le Premier Secrétaire de l’Institution, Aline Sylvie Minko –Mi –Etoua, faisant état du plein soutien de l’Institution aux projets de réformes engagés. Une recommandation à retenir, le maintien du dialogue avec l’ensemble des parties prenantes du pays, avant toute prise de décision.
C’est sur cette note d’apaisement qu’a pris fin cette session.
Le gouvernement quant à lui compte dès vendredi 17 mai, poursuivre sa campagne de communication avec notamment une série de rencontres au Conseil national de la démocratie et plus tard chez les entrepreneurs.
Rhona Charline M’WENKONDET