La première session ordinaire de la 13e législature issue des élections des 6 et 27 octobre s’ouvre ce 21 février 2019 à dix heures. Cette rentrée solennelle précède l’élection du bureau de l’assemblée qui a porté l’honorable Faustin Boukoubi (PDG) à la présidence de l’institution.
C’est comme une rentrée des classes, il y a ceux qui retrouvent les copains ceux qui vont découvrir un des hauts lieux de la vie politique Gabonaise, le jeune député de Moanda, Alexandre Awassi (majorité) en sera l’exemple le plus appréciable. C’est une disposition nouvelle de la constitution qui permet cette ouverture de session alors qu’elle était historiquement fixée au 1er mars de l’année.
La première session est généralement consacrée à l’examen des lois, l’intense activité politique et les incompréhensions nées de certaines interprétations des lois constitutionnelles figurerait sans doute en première ligne. Cette première session ordinaire recevra aussi le discours de politique générale de Julien Nkoghe Bekalé, le nouveau Premier ministre. Il ne fait aucun doute que le vote de confiance à l’issue de ce vote sera favorable au successeur d’Izozet Ngondet. La majorité ayant raflé la quasi-totalité des sièges aux dernières élections.
L’opinion publique sera appelée à suivre attentivement cette législature et devrait être emmenée à challenger les élus locaux, qui une fois portés au pinacle élisent domicile le plus loin possible de ceux qui les a honoré de leurs voix. Le rôle d’un député ne se limite pas à « examiner » des lois, mais à faire vivre la démocratie en contrôlant l’action gouvernementale, en proposant des lois actuelles et contextuelles, et à défendre les intérêts de ses administrés. Rare est de constater cet engagement des élus gabonais, dont certains après plusieurs législatures n’ont jamais fait plus qu’applaudir ou « examiner » des lois, tout en se drapant des réussites de l’exécutif comme bilan auprès des populations.
Le Gabon, mérite mieux, les populations aux attentes légitimes aussi, les élus nationaux doivent pleinement jouer le rôle pour lequel ils ont été envoyés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Espérons que cette législature, la 13e du genre fera mentir le pessimisme ambiant sur le rôle des députés gabonais.