Gabon: le calvaire des usagers de Moneygram et Western-Union

Que se passe t-il donc dans ces établissements spécialisés dans les transactions financières ? Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux sont inondés de témoignages mettant en évidence les peines et les difficultés qu’éprouvent les usagers de ces entreprises à être correctement servis. Non-respect des horaires pourtant affichés, nombre de plus en plus réduit des clients pris en charge, déficit d’information. Les clients de Moneygram et Western union semblent être face à une omerta qui ne dit pas son nom.

Moneygram et Western Union sont deux entreprises spécialisées dans le transfert d’argent. Historiquement associée aux services postaux, Western union pour sa part a vu sa surface commerciale diminuer avec la fermeture de ses guichets à la postbank,  Moneygram quant à elle semble être « adossée » à l’Union Gabonaise de Banque. Malgré leur aura internationale, ces deux entreprises sont en train de faire vivre aux usagers gabonais un véritable calvaire.

Problème de connexion

Le « problème de connexion »internet est le prétexte le plus souvent avancé pour justifier la piètre qualité de service offerte par MoneyGram et Western Union au Gabon. Difficile à croire quand les commerces mitoyens semblent à eux n’avoir aucun problème d’accès à internet.

Serait-ce une manière pour Moneygram et Western-Union de mettre sur le dos de leur fournisseur d’accès internet les difficultés qu’elles éprouvent à offrir aux clients un service de qualité digne ?

À l’agence d’Awendjé où nous nous sommes rendus le « problème de connexion » semble avoir été épuisé, le désarroi peut se lire sur les visages de la petite centaine de clients qui attendent tout au long du mur de l’enceinte.

 

Non-respect des engagements

«  On arrive ici à 6 h, ils ouvrent à 9 h pour fermer à 13 h, personne ne nous dit rien, les gars de la SGS font passer leurs amis devant nous» même son de cloche à l’agence Western union du quartier Glass ou une tente a été érigée pour soulager les nombreux clients des affres du soleil.

Un client témoigne :

« C’est une affaire de Quota nous dit-on, une fois que le quota est atteint, ils ne servent plus aucun client. » Ce Quota semble être aussi appliqué en ce qui concerne l’achat de devises étrangères auprès des guichets de banques locales.

Absence de communication

 

Quel est donc ce Quota dont il est question sans qu’aucune information ne vienne en donner les raisons et objectifs ?

Quelles sont donc ces difficultés qui ralentissent un pan entier de l’activité économique du pays?  

Si la limitation des transferts entrants ou sortants est une exigence des autorités compétentes, pourquoi les usagers ne sont-ils pas informés ? Les différentes tentatives de notre rédaction d’entrer en contact avec les responsables de Moneygram et Western union se sont avérées infructueuses.

Cependant, l’image des deux entreprises liées à leur qualité de service ne cesse de dégringoler. Voici peut-être une problématique à laquelle les nombreux entrepreneurs gabonais pourraient répondre : comment faciliter les transferts d’argents au Gabon ?

À vos codes.

 

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