Le porte-parole de la Présidence de la République a été clair avec les médias présents à l’occasion de sa conférence de presse: Ali Bongo est le seul qui dirige et décide.
Du temps s’était écoulé depuis qu’Ike Ngouoni, conseiller spécial d’Ali Bongo et porte-parole de la présidence de la République, ne s’était pas prêté à la traditionnelle conférence de presse et le retour n’aura pas trahi les attentes.
Revenant dans son propos liminaire sur les principales actualités du Chef de l’État, en tête desquelles son adresse à la Nation du 16 Août, Ike Ngouoni n’aura pas mâché ses mots face aux médias qu’il juge en majoritairement responsables des rumeurs autour d’Ali Bongo.
Face à l’insistance de certains confrères sur le besoin de prouver que le Président dirige bien le pays, la réponse aura été sèche et franche « le Président ne travaille pas pour montrer qu’il est aux commandes, il est aux commandes. » . Il étaiera son propos en rappelant que la seule priorité du Chef de l’Etat n’est pas de répondre aux attentes « farfelues » d’un petit groupuscule de personnes mais d’oeuvrer à l’amélioration du quotidien de chacun des Gabonais. La seule priorité d’Ali Bongo est le bien commun et le président attend « du concret, du tangible et de l’immédiat » en faveur des populations.
En réponse à l’Agence France Presse (AFP) sur une éventuelle rencontre de presse entre le Président et les organes de presse internationaux, le retour aura été tout aussi clair « le Président est seul maître de son agenda et prendra la décision, le temps voulu, du format de rencontre qu’il voudra ou non mettre en place ». Ike Ngouoni a tenu, encore une fois, à clarifier sur le fait que le Gabon est un pays souverain et que certains médias devraient montrer plus de professionnalisme et de respect. A l’image des pratiques dans leurs pays, la France et plus précisément l’Élysée dans ce cas précis, les organes internationaux doivent accepter qu’ils ne sont pas les décideurs mais de simples invités.
Avec un ton de plus en plus musclé lors des dernières déclarations publiques, l’Exécutif gabonais semble décider à ne plus laisser place aux débordements et à mieux encadrer la profession de journalisme afin que les Gabonaises et les Gabonais puissent bénéficier de l’information juste et non pas celle qui « colle au mieux avec l’idéologie » de celui qui la diffuse.
