Gabon : « Le problème au CGE ce sont les  PDGistes de l’opposition, et non Lambert Matha »

Depuis le 6 février, le ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir violé la loi en procédant à l’installation de certains membres de l’opposition au sein du bureau du centre gabonais des élections (CGE).

Les faits : 
Le 5 janvier 2023 à la suite d’une saisine d’un parti de l’opposition, la Cour constitutionnelle dissout le bureau du Centre gabonais des élections (CGE) et exige son renouvellement d’ici le 5 février.

Le 31 janvier, soit 26 jours plus tard, et  contrairement à leurs collègues de la majorité, les partis et groupement de l’opposition n’avaient toujours pas déposé une liste consensuelle pour désigner leurs représentants au Bureau du CGE.

Rappelant à ces derniers le délai fixé par la Cour, Lambert Matha va leur accorder un délai  supplémentaire de 72h afin qu’ils déposent une liste. À la réunion élective du 5 février, soit 1 mois plus tard , ces derniers  ne s’étaient toujours pas mis d’accord entre eux. Mieux, certains membres de l’opposition ont décidé de quitter les travaux.

Une situation qui a conduit le ministre de l’intérieur, soucieux de respecter le délai fixé par la Cour constitutionnelle à poursuivre les travaux avec les partis et groupement de l’opposition qui ont décidé de poursuivre les travaux.

Le 6 février 2023, la faction de l’opposition qui a quitté les travaux a décidé de saisir la Cour Constitutionnelle car selon elle la loi aurait été violée. Mais aucune nouvelle de la liste tant attendue.

Pour un observateur interrogé, il s’agit d’une honte :«  Des gens qui ont géré ce pays pendant plus de 40 ans, sont incapables de faire une liste de 8 noms en 1 mois, pas étonnant que le pays soit dans cet état ».

A cette date le processus de renouvellement du bureau du CGE est suspendu à la décision de la Cour Constitutionnelle. L’opposition mettra-t-elle à profit ce délai supplémentaire de fait pour enfin travailler sur une liste consensuelle ?

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