Reçu ce 02 mars 2023, par le ministre de l’Intérieur,Lambert Matha, l’Ambassadeur du Vatican au Gabon, l’archevêque Javier Herera est revenu sur la récente transformation par les Évêques gabonais de la conférence épiscopale en tribune politique.
Le 8 février dernier, nous annoncions que le Vatican voyait d’un mauvais œil l’activisme politique de l’Église catholique, une affirmation confirmée publiquement ce jour par le Saint-Siège.
La transformation, il y a quelques semaines, de la Conférence épiscopale des évêques du Gabon en tribune politique par les patrons de l’Église catholique gabonaise n’a pas été du goût de tout le monde au saint siège.
Une séquence de nature à créer la psychose au sein de la population, selon le ministre de l’Intérieur.
Atterré par cet écart de conduite, l’ambassadeur du Vatican s’est dit « préoccupé et désolé de cet éloignement de la mission première d’évangélisation de l’Église catholique ». Réputé proche de certains leaders de l’opposition, l’archevêque de Libreville s’était livré à des prises de parole politique en totale violation des règles de séparation entre l’Église et l’État.
Une faute pour l’ambassadeur du Vatican, qui a tenu à remettre les évêques à leur place. « L’Église commanderait à ces prêtres et évêques, qui sont d’abord des citoyens gabonais, de s’astreindre aux lois de ce pays, donc de faire la différence entre la fonction religieuse et politique », a-t-il déclaré.
En pleine pandémie sanitaire et malgré la suspension des cultes en public même au Vatican, l’archevêque de Libreville avait entrepris d’outrepasser les mesures restrictives du gouvernement.
Certains fidèles s’étaient aussi dits inquiets de ce parti pris : « Nous ne venons pas à l’église pour écouter des meetings politiques. Ces prêtres feraient mieux de lutter contre la déperdition des fidèles dans les églises catholiques au profit des églises éveillées ».
