Dans son dernier rapport sur les villes les plus chères du monde, le cabinet américain Mercer affirme que la capitale gabonaise est la seconde ville la plus chère du continent, elle précède Bangui, la capitale de la République Centrafricaine.
Même si ces classements, bâtis par des algorithmes et autres données subjectives, ne sont pas à prendre au pied de la lettre, il importe de ne pas totalement occulter que le coût de la vie à Libreville augmente dans des proportions à la limite du supportable.
Si les efforts du Gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages sont à saluer, l’initiative de ce dernier est aussi attendue sur la régulation des prix, en particulier ceux des produits de premières nécessités qui ne cessent de se mouvoir vers le haut malgré le discours officiel.
En effet, les prix du pain, de l’huile, du lait, la viande, pour ne citer que ces produits ont connus un bond spectaculaire ces derniers mois. Le conflit en Ukraine n’a pas arrangé les choses avec son corollaire de pénurie de matière première, notamment la farine de blé. Dans certaines villes de l’arrière-pays, les boulangers affirment éprouver de nombreuses difficultés à fabriquer du pain.
Ce classement dont le Gabon se serait bien passé peut-être aussi l’occasion d’un sursaut de résilience et de recherche d’alternatives. Au Cameroun, voisin, plusieurs unités ont par exemple remplacé la farine de blé par celle de manioc.
