GABON POSTE : OÙ EN EST LE MANDAT D’ARRÊT INTERNATIONAL CONTRE ALFRED MABIKA

En février 2017, victime de plusieurs fautes de gestion, la Poste est en pleine crise financière. Le 12 février 2017 cinq cadres de l’entreprise publique sont mis aux arrêts, Alfred Mabika, le Président Directeur Général, prend la fuite vers la France, où il se mue en opposant politique. Revêtu de cette nouvelle immunité et absout de toute responsabilité, le mandat d’arrêt émis par Libreville contre lui, n’a jamais prospéré.

Pourtant, c’est bien la mauvaise gestion d’Alfred Mabika et les détournements de fonds commis sous sa gouvernance qui sont à l’origine de la faillite de la Poste Gabonaise, et de la Banque postale. La seconde peine, 5 ans plus tard à rembourser à ses épargnants les fonds qui ont disparu de leurs comptes.

Un véritable scandale réduit par l’ancien PDG à une cabale politique contre sa personne. Il est bon de le rappeler au moment où les anciens agents de la Poste battent le pavé pour réclamer le légitime paiement du reste de leur plan social, pour donner suite à la liquidation de cette société il y a 16 ans.

Un plan social pris en charge par le contribuable gabonais, la Poste étant une entreprise publique sans ressources ni revenus conséquents depuis la privatisation de l’Office des Postes et Télécommunications (OPT)

Validé à 60 mois de salaires, « Certains ont eu 48 mois, d’autres 36 mois et les moins chanceux ont eu 24 mois » lors du paiement du plan social affirme Jacques Ikapi, le porte-parole du collectif des anciens de la Poste.

Pendant qu’Alfred Mabika, l’ancien PDG de la Poste, profite de la saison estivale en France, les anciens postiers comptent les morts parmi leurs anciens collègues : « Nous sommes ici parce que trop, c’est trop. Notre plan social n’a que trop duré. Et lorsqu’on fait le bilan, nous avons déjà perdu 60 collègues. Ce n’est pas rien. D’ailleurs, lorsque je parle de 60 collègues, ça veut dire qu’il y a des familles qui sont affectées ».

Quant à la non-exécution des mandats d’arrêts internationaux Gabonais en France, il s’agit pour certains, d’une forme de « mépris » dont devrait se souvenir les Gabonais quand la justice française envoie ses commission rogatoires.

Note aux lecteurs : en 2017 l’entreprise publique s’appelait  » La poste SA » ce qui ne change rien au récit.

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