Selon la Banque mondiale, le Gabon doit réformer les subventions tout en protégeant les plus pauvres. En 2022, les subventions aux carburants ont coûté 100,6 milliards de FCFA aux finances publiques. Cette somme représente les deux tiers des dépenses publiques consacrées à la santé et plus de la moitié de celles allouées à l’éducation au cours de la même année.
La Banque mondiale souligne que ces subventions profitent principalement aux couches les plus aisées de la population : « Étant donné que les subventions profitent essentiellement aux couches les plus aisées de la population, il est important d’envisager des politiques alternatives plus efficaces et mieux ciblées pour soutenir les personnes les plus vulnérables », explique Sonia Ondo, coauteure du rapport.
La Banque mondiale va plus loin en décrivant les bonnes pratiques et les mesures d’accompagnement possibles pour « une réforme des prix des carburants qui soit socialement acceptable et réduise au minimum l’impact sur la population »
Conscients qu’une réforme mal conçue favoriserait une augmentation des prix des carburants, les pouvoirs publics gabonais ont toujours relégué ces réformes aux calendes grecques, préférant soutenir le pouvoir d’achat des ménages qui sont nombreux à bénéficier d’une bouteille de gaz à 5000 FCFA au lieu de 7000 FCFA et d’un prix de l’essence à 650 FCFA au lieu de 1000 francs CFA grâce à ces subventions.