GABON : PRÈS DE 900 MILLIONS AU PROFIT DES PRODUCTEURS DE CACAO EN 2019

Victime collatérale du déclin du secteur agricole au profit des industries extractives au début des années 70, la filière cacao du Gabon semble retrouver une seconde jeunesse, à la manœuvre la Caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB).

Depuis 2017, engagée dans le pari ambitieux de la diversification de l’économie gabonaise, la Caistab s’est s’attelle à repositionner la filière cacao du Gabon dans un marché mondial qui pèse près de 65 milliards de dollars. Une tâche ardue alors que la production gabonaise fait pâle figure à côté de celle de son voisin camerounais et des champions mondiaux comme la Côte d’Ivoire.

Cependant la volonté de l’institution et des autorités gabonaises, c’est de révéler le potentiel économique de cette filière. En 2019, ce sont très précisément 874 013 448 FCFA qui ont été investi par la Caisse de stabilisation dans les activités de soutien aux petits producteurs. Le quart de cette somme a servi au rachat des récoltes des producteurs malgré des coûts mondiaux en baisse. Une volonté de relancer une filière qui a longtemps souffert de l’exode rurale et du vieillissement des cultivateurs.

La Formation des jeunes 

Le programme JECCA qui vise à former 250 entrepreneurs dans le secteur du cacao


C’est justement pour relancer la filière par la formation que la Caistab initié en 2017 le programme JECCA2 au cours duquel cent jeunes gabonais et gabonais ont été formés aux techniques de mise en place des pépinières et opérations de création de plantations de café et de cacao, après quelques soubresauts liés à l’ancienne gouvernance de la Caisse, la nouvelle direction générale vient de relancer la ce programme de formation qui verra à terme 250 jeunes formés aux techniques précitées. 

Le soutien aux producteurs 

Les petits producteurs gabonais ont reçu près de 900 millions de FCFA en 2019.

Afin de faciliter la réimplantation de l’activité dans certaines régions du pays, la Caistab favorise l’accompagnement des planteurs en équipements, semence, achat des pépinières etc. Une démarche « sociale » qui vise à rendre attractif la culture du cacao. Ce processus d’accompagnement est parfaitement maîtrisé par les experts de la Caistab.

Une étude sur l’évaluation de la qualité du Cacao au Gabon effectué dans les années 2000 avait montré que 42% de la production gabonaise était de grade supérieur 47 % du grade courant et seulement 11 % du grade limite » Le « grade supérieur » étant la qualité de cacao prisé par les marchés internationaux, une raison supplémentaire de promouvoir le secteur.

La campagne 20-21 débute aussi sous de meilleurs auspices, la caisse a fixé le prix du kilos de cacao à 1000 francs CFA/Kg une décision qui marque la volonté de la Caisse de rémunérer décemment le travail des hommes et des femmes de la filière. Cette décision a été accueillie avec joie par les producteurs qui réalisent peu à peu le formidable potentiel de la Culture de Cacao au Gabon

Une ambition légitime 

La relance de la filière cacao est une ambition légitime et visionnaire des autorités gabonaises. Selon « ressources magazine » Le Gabon dispose d’un immense potentiel inexploité. Avec près de 15 millions d’hectares de terres agricoles non cultivées, et à la faveur d’un climat équatorial propice, la filière cacao du Gabon a assurément des atouts à faire valoir. 



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