GABON : REPORTER SANS FRONTIÈRES PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE « GABON BASHING »

Commentant une récente disposition de la loi qui dispose que « toutes personnes physique ou morale ou tout organe ou agent de presse auteur de menaces, d’outrages, de violence (..) contre la Cour Constitutionnelle peut être traduit devant le tribunal correctionnel suivant la procédure de flagrant délit » l’organisation européenne de défense de la presse s’est emmêlée les pinceaux en affirmant que cette disposition visait les organes de presse qui critiqueront la Cour.

Cette analyse simpliste, qualifiée de « Fake News » par certains confrères, soulève la question du parti pris de certaines organisations occidentales contre les pays africains.

En effet, la disposition dont il est question ne pénalise pas l’opinion, mais plutôt les menaces, et les outrages envers une institution publique comme c’est par exemple le cas en France où les menaces, les outrages au Président de la République et aux membres du Conseil constitutionnel, équivalent de la Cour Constitutionnel sont inscrits comme « délit contre la chose publique » dans l’article 26 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Une disposition à laquelle RSF n’a jamais eu rien à redire.

La légèreté affichée par RSF semble être la même utilisée par l’organisation européenne il y a quelques semaines quand elle a inscrit l’Algérie dans la liste des pays acquéreurs du logiciel d’espionnage israélien Pegasus. Il aura fallu une plainte des autorités algériennes pour que RSF se rétracte et publie un Erratum.

Accusé d’être le bras médiatique de certains intérêts politiques , RSF a été pointée du doigt pour n’avoir jamais dénoncé le pouvoir des magnats de l’industrie sur la presse occidentale dite objective. Depuis quelques années certaines sorties de RSF semblent vouloir créer un conformisme médiatique, affiché ces dernières semaines par les médias français qui se sont empressé de multiplier les sorties contre les autorités africaines dans l’affaire dite des Pandoras Papers, tout en se gardant de publier des articles sur le millier de sujets français cités dans cette « affaire » au mépris de l’attente d’une opinion publique décidé à en découdre.

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