GABON : République familiale, des adhérents de l’AJEV et des «pseudos» Opposants.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Les Membres du gouvernement Emmanuel Issoze Ngondet nommé le 04 Mai dernier ont prêté serment ce lundi 07 devant le Président de la République, Ali Bongo Ondimba au palais de la présidence du Gabon.

«Je jure de respecter la constitution et l’Etat de Droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le stricte respect de ses obligations de loyauté à l’égard du chef de l’Etat, de garder religieusement, même après la cessation de mes fonctions, la confidentialité des dossiers et des informations classées secret d’Etat et dont j’aurais eus connaissance dans l’exercice de celles-ci. Je le jure», ainsi libellé le serment des Ministres.

Tous ont été renvoyés à l’exercice de leur fonction par le Chef de l’Etat gabonais.

Au demeurant et cela ne peut être démenti, alors que les «Oyone Aba’a et autres Alexandre Samba, Rendjambé, Jean-Hilaire Aubame, Luc Bengone Nsi, Moubamba Nziengui etc. » s’étaient battus pour « changer » le « principe » d’être affilié « à ou de » pour bénéficier de la reconnaissance de la nation, il semble s’établir une sorte de république familiale, une république des adhérents de l’AJEV, une république des Opposants qui ne le sont «finalement» pas.

Le temps de passer au crible chaque ministre du (nouveau) gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet, l’objectif pour le pouvoir d’Ali Bongo est de moraliser la vie publique et surtout éviter les mauvaises surprises comme celles qui ont marqué le précédent septennat. «On a du mal à le croire au vu de la composition de ce gouvernement», s’est confié un gabonais qui a requit l’anonymat.

Aussi «puissants» que leurs pères, Edgard Anicet MBOUMBOU MIYAKOU, Madeleine BERRE, Christian MAGNAGNA, Biendi MAGANGA MOUSSAVOU, Carmen NDAOT, Guy-Maixent MAMIAKA, la trinité  gabonaise «au nom du père, du fils et de la République familiale» semble se perpétuer.

Le constat est que, depuis «kalakala», le pouvoir se transmet de père en fils ou fille, d’époux à épouse, d’oncle à neveu ainsi de suite. Au point où certains gabonais se demandent s’«il n’y a qu’eux?». Au moment où le président de la République prône l’égalité des chances n’est-ce pas là une épine qui «visiblement» est à nuire au modèle de démocratie et de gouvernance égalitaire visé par le pays.

Le citoyen «lambda», sans nom, a l’impression que le «Gabon» avec lui sans appartenir soit à une famille ou à «un regroupement politique ou une association» n’est qu’un rêve qui ne se concrétisera jamais.

Justement, usant d’ingéniosité, l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev) a trouvé le moyen de faire miroiter cette utopique ambition, en offrant simplement le choix de la soumission, avec résultat immédiat pour les ambitieux la nomination comme le témoigne les récentes nominations au poste de certains Ministres.

Alors qu’on le croyait mort et enterré, le «Mogabo», le Mouvement des amis d’Ali Bongo Ondimba version Bruce Laccruche Alihanga», renaît de ses cendres. Et depuis son entrée au palais présidentiel au «poste» de Directeur de Cabinet du Président de la République, plusieurs nominations sont attribués au « métis DC » d’ABO et revendiquées par les «ajeviens».

Si les écuries politiques des uns «prennent acte», les autres « exclues» les Ministres « dits opposants », les récentes nominations aux postes de ministres des « opposants » Michel MENGA, Jean de Dieu MOUKAGNI IWANGOU, et David MBADINGA, font penser que l’histoire se répète sans cesse. Depuis la période des indépendances, nous assistons quasiment au même « film », au même scénario, avec des acteurs différents (ou quelquefois les mêmes acteurs jouant des rôles différents).

Pour nous quoi, pauvres journalistes…

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