En bonne logique, une justice laxiste est une justice qui prononce des peines assez peu lourdes par rapport à ce que les codes juridiques offrent comme opportunités. Depuis quelques années, le traitement médiatique des cours criminelles permet de se rendre compte de la normalisation des agressions sexuels dont sont victimes des enfants dont l’âge dépasse péniblement 15 ans. Pourtant malgré les peines de prison infligées à la chaîne, les mêmes fais perdurent avec leur lot de traumatisées qui ne sont d’ailleurs jamais prises en charge.
La condamnation à seulement 7 ans de prison par la Cour correctionnelle de Port-Gentil de Giscard Pambo, un des deux présumés violeurs de KMRI, une fillette de 11 ans au moment des faits, quand ses bourreaux eux avaient trente, laisse un goût amer et une impression de gâchis, alors même que le Ministère public en réclamait 30.
Récemment, un confrère nous apprenait qu’un jeune compatriote avait été condamné à 10 ans de prison pour le vol d’un téléphone portable. Avec la condamnation à 7 ans d’un homme de 43 ans reconnu coupable de viol avec violence sur une gamine de 11 ans, peut-on dire sans se tromper qu’il est plus grave de voler un téléphone portable que d’agresser sexuellement une mineure ?
Autre fait curieux, alors que KMRI, 11 ans, regagne son domicile après s’être fait sexuellement agresser par Giscard Pambo, 30 ans au moment des faits, elle sera à nouveau prise à partie par un autre homme, Christian Ipendaga. Ce dernier va la gifler, la sommer de venir faire la vaisselle chez lui et va tenter de la violer à nouveau. Un véritable cauchemar pour une enfant à peine sortie du berceau.
Pourtant, une seul de ces deux « chances pour le Gabon » ira en prison pour une peine que d’autre passent en préventive, les doigts dans le nez.
