CEEAC : UNE ROUTE BITUMÉE N’DJAMÉNA-YAOUNDÉ-LIBREVILLE-BRAZZAVILLE

Dans une interview parue ce 26 août 2019, dans le quotidien L’Union, le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilié-By-Nze, a reconnu la faiblesse infrastructurelle du processus d’intégration de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Le rêve de rallier N’Djaména à Libreville, en passant par Yaoundé-Brazzaville sera réalisé grâce aux nouvelles réformes en cours.

« C’est une faiblesse qu’il convient, je vous l’accorde de combler. C’est un autre enjeu de la réforme, car il va y avoir une Commission en charge des questions d’infrastructures », reconnait Alain-Claude Bilié-By-Nze, pour qui « le plan stratégique de la CEEAC, est de faire en sorte que l’interconnexion des différentes capitales de la sous-région soit une réalité », admet Alain-Claude Bilié-By-Nze.

Pour y parvenir les nouvelles réformes de la CEEAC proposent aux différents gouvernements de faire coïncider leurs différents plans de développement spécifiques à celui de la Communauté économique. Pour approfondir les relations économiques et commerciales, il s’agira entre autres de réussir à « rallier N’Djaména à Libreville, en passant par Yaoundé, Brazzaville, Luanda, sur des voies bitumées, viables et sécurisées ».

Le Gabon ne parviendra pas à exploiter les avantages régionaux sans une véritable intégration infrastructurelle. « Nous n’avons qu’un marché de deux millions de consommateurs. Entre nous, il faudrait reconnaître que ce n’est pas suffisant pour que l’industrie gabonaise trouve un débouché en adéquation avec ses potentialités », confesse le ministre.

Ce n’est donc pas pour rien que le Gabon se bat pour la mise en œuvre de l’intégration sous-régionale. Elle ouvrira au savoir-faire gabonais un marché riche de onze Etats membres de la CEEAC, « soit un espace d’à peu près deux cents millions de consommateurs ».

Pamphil EBO

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