Gabon: Les facultés de lettres de l’UOB sont-elles des fabriques à chômeurs?

Chaque année 9000 étudiants en facultés de lettres et psychologies commencent l’année académique avec l’assurance de ne pas avoir de débouchés dans ses filières.
La réforme portant sur  l’attribution des bourses d’études vise la promotion de l’employabilité des jeunes en créant des conditions attractives pour les postulants aux formations professionnelles.


L’inadéquation entre la formation et l’emploi semble être un des facteurs du chômage à grande échelle qui touche les jeunes Gabonais. Plusieurs diagnostiques sur les carences du système éducatif gabonais ont été posés par le gouvernement et les partenaires sociaux de l’éducation. La dernière réforme, issue des assises de l’éducation de 2010 est une première application.


L’université Omar Bongo une des deux universités du Gabon compte en 2019 plus de 9 000 étudiants en faculté de lettres et psychologie. Des futurs diplômés dont les formations correspondent difficilement à l’offre sur le marché du travail, cette situation a emmené le gouvernement à repenser le système d’orientation des élèves bacheliers en proposant un certains nombre de mesures au profits des élèves montrant des aptitudes à la formation professionnelle technique, un secteur qui a l’inverse à du mal a recruter au Gabon.


L’inadéquation entre l’offre de formation et le marché du travail gabonais a poussé en 2018, la task-force sur l’éducation à recommander au gouvernement « Le gel, pendant trois années académiques, des inscriptions en licence 1 dans les filières des Lettres et Sciences Humaines comptant au moins mille (1000) étudiants au cours de l’année académique 2017-2018 (…) ».
Cette décision incomprise en son temps mérite cependant d’être à nouveau posée devant la quasi absence de débouchés pour la centaine de « psychologues » et de « maitres» en langues Ibériques que l’Université gabonaise déverse régulièrement dans le monde réel du marché du travail, où ils sont tout sauf attendus.

Livraison
Urban FM