Journée nationale de l’enseignant : Le Sena déplore l’indifférence des autorités


Le Syndicat de l’éducation nationale (Sena), réuni le 23 mars, au mausolée de Martine Oulabou à Ekouk, a regretté l’indifférence affiché par les autorités face à cette célébration.

 « Nous constatons que le ministère de l’Education nationale, qui doit prendre le relais des enseignants, ne le fait pas », a dénoncé Fridolin Mve Messa, secrétaire général du Sena, réunis samedi avec les membres de son bureau au mausolée Martine Oulabou, figure martyre de la cause enseignante. 

 « Martine Oulabou est notre martyr, c’est une mémoire de la lutte syndicale au Gabon. Chaque enseignant devrait faire quelque chose. L’avènement de ce jour transcende nos organisations syndicales, nos appartenances politiques, nos ethnies, voire nos provinces. Nous devons tous communier », a rappelé Mve Messa fustigeant aussi l’attitude de ses collègues.

La Confédération nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) n’était pas en marge de cette célébration. Comme à son habitude, le délégué général de la Conasysed, Simon Ndong Edzo s’en est pris vertement au gouvernement, l’accusant de mensonges et d’abus de pouvoir : « L’analyse critique de notre société actuelle, nous amène à constater que le mensonge est, et a toujours été, la forme de gouvernance qui a plongé le Gabon dans ce bourbier duquel nous n’arrivons pas à sortir jusqu’à ce jour.Vivre une autorité à sens unique où les lois ne s’imposent qu’aux uns et non à tous ; où le mensonge a plombé la vérité, cela traduit un abus de pouvoir de la part des dirigeants ». 

Le 23 mars 1992 au cours d’une marche syndicale à Libreville, Martine Oulabou Mbadinga qui réclamait, avec ses collègues, de meilleures conditions de travail et donc d’études pour l’Ecole gabonaise, perdait la vie après une intervention policière. Cette date a été choisie pour célébrer la journée nationale de l’Enseignant afin de garder intacte l’image de son combat.

Maxime OWONO 

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