Lee White: “Le Kevazingo doit désormais être transformé avant exportation”

Le ministre de la Forêt Lee White, a effectué ce 31 juillet 2019, une visite de contrôle dans plusieurs entreprises de transformation du bois gabonais dans la commune d’Owendo, au sud de Libreville.

De la Société Équatorial d’exploitation Forestière (SEEF) au port à bois en passant par plusieurs autres sociétés comme Thebault Transbois, Gabon Best Natural source (GBNS) anciene SNBG, le Pr Lee White n’a ménagé aucun effort ce 31 juillet pour sillonner les coins et recoins de ces entreprises de transformation du bois de nos forêts.

Une journée marathon de contrôle qui vise entre autres à redynamiser et à remettre de l’ordre dans ce secteur après le scandale Kevazingogate. “Cette visite, c’est d’abord pour rencontrer les opérateurs économiques et leur rappeler le rôle que doivent jouer les Eaux et forêts qui est celui du contrôle. Voir si toutes les réglementations sont respectées sur le sol gabonais en matière de transformation du bois. Nous sommes là également pour les aider et les accompagner dans l’exportation du bois déjà transformé selon les règles exigées », a déclaré Lee White après sa tournée dans la commune d’Owendo.

Alors que l’exploitation du bois gabonais ne cesse de faire l’objet de trafics illicites, il était donc judiciable pour Lee White d’aller rassurer les partenaires économiques et voir comment booster l’économie du bois. “Ma présence ici vise également à encourager ces opérateurs qui avaient déjà pris peur de continuer à transformer le bois légal et de pousser cette transformation au troisième degré. Ce qui permettrait d’augmenter les chiffres d’affaires, de créer le maximum d’emplois et de richesses”, explique le patron des Eaux et forêts qui n’a pas manqué de préciser que le kevazingo doit être revalorisé. “Je sais qu’après l’affaire kevazingogate, beaucoup avaient pris peur de finir en prison. Je vais dire ici que les conditions pour la coupe du kevazingo n’ont pas changé seulement, il faut le transformer aujourd’hui en meuble avant de l’exporter. Une décision gouvernementale prise par décret qui oblige les opérateurs à transformer cette essence au 3e degré. Une forme de revalorisation de ce bois dans notre pays.”

En déclarant que pour le moment il n’y a aucun constat qui permettrait d’appliquer la “tolérance zéro” après la visite des entreprises, Lee White a déclaré à la presse qu’il y a “quelques jours il autorisait l’exportation d’un container de trois mètres cubes de kevazingo déjà transformés en 60 millions de meubles”.

Pierre Rolland

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