LA RÉORGANISATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DES MARCHÉS PUBLICS EST SUR LES RAILS

Le conseil des ministres tenu ce vendredi  31 janvier 2020, a fait adopter le projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale des Marchés Publics (DGMP). Selon la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, les marchés gré à gré ou issus d’ententes directes, sous prétexte de mesures urgentes, constituent quasiment 80% de la masse financière allouée aux marchés publics.

Ce projet de décret découle de la nécessité de séparer les rôles de la chaîne de dépense pour un meilleur contrôle et d’assurer une gestion rationnelle de la commande publique, et d’en faire un véritable vecteur de croissance.

La DGPM est un mécanisme d’évaluation, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba l’avait annoncé lors de son discours du 31 décembre 2019. L’organisme est désormais chargé d’assurer l’exécution de la politique du gouvernement en matière de passation, d’approbation et de contrôle de l’exécution des marchés publics.

Au niveau central, pour une meilleure orthodoxie financière, cette DGMP est dorénavant organisée autour de quatre directions: la direction de la réglementation et des études, la direction de la passation des marchés publics, la direction de l’exécution des marchés publics,  et la direction de l’optimisation des marchés publics.

Au niveau déconcentré, la DGMP s’articule maintenant autour des cellules de passation des marchés publics, et des délégations provinciales.

En décembre 2019, à l’occasion de la journée nationale de lutte contre la corruption, organisée sous le thème  »Corruption dans les marchés publics », la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, avait indiqué que  la corruption au niveau de l’octroi des marchés publics, se traduit principalement par le développement des marchés gré à gré. Un phénomène qui entraîne notamment la surfacturation, les éléphants blancs.

En décembre 2019, satisfait des réformes engagées pour améliorer la maîtrise et la rationalisation des dépenses publiques, le Fonds monétaire international (FMI), a autorisé un nouveau décaissement de 72,7 milliards de FCFA, au profit du Gabon, dans le cadre d’un programme d’aide triennal.

Pamphil EBO

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