Les agents du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) social gabonais de Libreville, ont revendiqué 13 mois de salaires impayés, le lundi 20 mai, à l’entrée de leur structure sis à Derrière la Prison, dans le deuxième arrondissement. Une grogne qui a obligé le coordonnateur général, le Dr Wenceslas Yaba, a être exfiltré par les forces de l’ordre.
les agents du SAMU social ont actuellement les nerfs à vif, car, en plus de ne pas percevoir leur salaire depuis plus d’une année, ils dénoncent le management du coordonnateur général. » Nous revendiquons parce que nous avons 13 mois de salaires impayés, mais aussi parce que nous enregistrons de nombreux licenciements abusifs. Le docteur Yaba passe son temps à licencier les agents sans avertissement, et il ne veut pas collaborer. il appelle à chaque fois les forces de l’ordre pour nous intimider », a révélé Rebecca Maghandzi, infirmière au SAMU.
D’autres n’hésitent pas à critiquer la gestion financière du coordonnateur général, qui semble se mettre plein les poches au détriment des agents. » Sur une enveloppe de 570 millions que devait recevoir le SAMU, le coordonnateur général a reçu une avance de 127 millions de Fcfa, que le trésor lui a remis en espèce par ce qu’il a refusé les bons de caisse. Il a aussi reçu de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) une enveloppe de 20 millions, et cela nous pouvons le démontrer », souligne Shirley Mombo, ambulancier du SAMU.
Selon les agents du SAMU de Libreville, leurs collègues de Port-Gentil, Franceville, Mouila et Oyem, accusent aussi des retards dans le versement de leur salaire.
Le Dr Wenceslas Yaba devait animé une conférence de presse hier lundi 20 mai, afin d’éclairer l’opinion public et les agents. Malheureusement, la grogne des agents du SAMU a nécessité l’intervention des forces de l’ordre, à tort, pense Shirley Mombo, qui affirme que le mouvement était pacifique. La conférence de presse a été reportée pour aujourd’hui, en fin d’après midi.
Maxime OWONO
