Transports : La grève des taxis n’aura plus lieu

Le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, a reçu mardi 30 avril 2019, à Libreville, les responsables des syndicats des transports qui avaient déposé un préavis de grève de 5 jours sur sa table, la veille. Il a proposé la rédaction d’un document de propositions écrites, capables d’éradiquer le racket et les tracasseries policières, qui seront remises au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.

La grève des taximen qui devait commencer le 6 mai prochain dans tout le Gabon n’aura plus lieu. Le document contenant les propositions et les recommandations qui doivent mettre fin au racket et aux tracasseries policières, la principale revendication des taximen, sera remis au Premier ministre dans les plus brefs délais. « Le racket et les tracasseries policières constituent un fléau que le seul ministre des Transports ne peut résoudre. Il concerne mon collègue de la Défense national qui est ministre d’Etat et celui de l’Intérieur qui est ministre d’Etat. Il va falloir qu’on se retrouve en commission interministérielle avec le Premier ministre pour discuter point par point sur les réformes, les décrets et les lois à reformuler. La lutte contre le racket et les tracasseries policières nécessite un travail de fond’’, a déclaré Justin Ndondangoye, qui a demandé un mois de trêve aux syndicalistes du secteur des transports terrestres.

‘’Il y a une multiplicité de postes de contrôles dans l’espace et dans le temps. Vous avez pu l’observer dans votre véhicule, de l’ancienne gare routière au PK 12, il y a 15 postes de contrôle fixes, avec une rotation à 15 heures. Là où on vous contrôle, vous apercevez même le poste qui est devant. Ce qui fait 30 postes pour le taximen qui travaille toutes la journée. Il y a aussi la brigade nord que nous avons surnommé ‘’Boko Haram’’. Ils prennent les pièces afférentes au transport et vous allez à leur brigade pour payer 15.000 francs CFA, sans discuter. C’est de l’extorsion de fonds car si vous rechignez à payer ils passent votre véhicule à ce qu’ils appellent ‘’au scanner’’. Et là, s’il y a une égratignure quelque part, il faut payer plus cher. Et tout cet argent ne va au Trésor public’’, a regretté Jean Robert Menié, président du Syndicat libre des transports terrestres du Gabon.

Ledit document va commencer à être rédigé jeudi 2 mai par un comité comprenant les responsables des syndicats des transports terrestres et les techniciens du ministère des transports. Il sera tiré du catalogue des récriminations formulées par les taximen et par les autres transporteurs terrestres au sujet des mesures à prendre contre le racket et les tracasseries policières.

‘’Il faut préciser que le président de la République Ali Bongo Ondimba, a prescrit à l’ensemble des ministres lors du Haut conseil pour l’investissement à se lancer dans une réflexion pour améliorer les conditions de transports des populations et les conditions de transports aux opérateurs économiques’’, a rappelé le ministre.
Ce document pourrait insister sur la mutualisation des postes de contrôle comprenant au même endroit des gendarmes, des policiers, et un agent du trésor, notamment dans les artères de Libreville et sur la Nationale .

Pour le ministre des Transports ‘’il faut revenir à un contrôle assaini. Pour cela, il faut des réformes de fonds’’, a souligné Justin Ndoundangoye.

Pamphil EBO

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