GRAINE Woleu-Ntem : on récolte et on vend

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- 559 tonnes de manioc et 39 tonnes de bananes récoltés en 2017, telle est la moisson de la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) dans le Woleu-Ntem.

Petit bémol, la production récoltée n’est pas celle attendue. Une situation assumée et expliquée cependant par le responsable du programme Graine dans cette province septentrionale. Les produits sont écoulés sur place.

«Le contraste est dû au fait que la production de banane attendue n’a pas été au rendez-vous. Nous vendons du manioc frais dont les tubercules et la banane sous forme de régimes (…) Les commandes sont passées à l’avance, les ventes se passent tous les deux jours, nul besoin d’acheminer ses produits sur les grands marchés de la capitale parce que, la consommation locale est importante», a déclaré Serge Ndong, le coordinateur provincial du programme Graine dans le Woleu-Ntem.

Comme prévu par les autorités gabonaises, la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader) rachète les productions des coopératives. A l’exemple de la vente et l’achat effectué à Oyem, où des sacs de manioc vendu frais dans des sacs ont été achetés à  1 million huit mille francs CFA par Sotrader à la coopérative d’Odock. Alors que celle de Kelele située à Bitam a écoulée ses produits à un peu plus de cinq cent mille francs CFA.

Au-delà de l’encouragement, l’achat de ces produits témoigne surtout de leur qualité en témoignent les acheteurs. C’est du moins ce qu’affirme madame TOUMA Nicole, vendeuse à Port-Gentil venue achetée ses produits dans cette localité du pays.

«Je vis à Port-Gentil et, souvent je traversais au Cameroun pour acheter le manioc et puis la banane et il y a un monsieur qui m’avait dit qu’ici à Bitam on a des bons produits o un bon prix. Et quand je suis venu j’ai constaté que c’est la qualité et à un prix moins cher. Je me suis donc abonnée avec eux», affirme-t-elle.

La représentation nord du projet ambitionne d’ailleurs d’en faire autant ou plus pour l’année en cours.

«A court terme notre objectif est de récolter toute la production 2017. La ventiler sur le marché national, en province ou dans la capitale si nécessaire, avant d’amorcer la nouvelle phase de planting en mars 2018», a précisé Serge Ndong.

Si l’agriculture au Gabon dispose d’un potentiel important eu égard à ses atouts naturels, elle ne contribue que marginalement, ainsi que le secteur de la pêche, à la création de richesses. Le contexte agricole gabonais se caractérise ainsi par une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur en denrées alimentaires.

Le programme Graine du nord et les coopératives ambitionnent planter 100 hectares de banane et de manioc, ainsi que 32 tonnes de maïs en 2018.

Par sa situation frontalière avec la Guinée Equatoriale à l’ouest et avec le Cameroun au nord, le Woleu-Ntem constitue l’une des principales zones d’échange régionales.

Le manioc et la banane plantain étant les produits vivriers les plus importants, leur culture et leur commercialisation industrielle par le projet GRAINE viennent renforcer  et améliorer les conditions de pratiques de vente alliant la qualité du produit vendu au prix de vente (relativement bas).

 

 

 

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