Grève illimitée des Magistrats: Le Magistrat hors hiérarchie Moukagni Iwangou attire l’attention de l’Avocat Francis Nkéa.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Dans une correspondance datée du 18 décembre, le président du parti Union et Solidarité (US), par ailleurs magistrat hors attire l’attention du Gardes Sceaux sur « les conséquences » que Grève illimitée des Magistrats va avoir, et «sur le citoyen dans son rapport avec la justice, et sur les partenaires au développement, dans leur confiance au Gabon».

Pour avoir déclaré : «La corruption de magistrats est un fléau social auquel les Gabonais sont quotidiennement confrontés. Car, il n’est pas rare de voir les Gabonais payer de fortes sommes à un juge pour obtenir des décisions de justice en leur faveur», Jean de Dieu Moukagni Iwangou rappelle au Ministre Nkéa que,  son discours est «particulièrement sentencieux».

Fessant remarquer au Gardes des Sceaux qu’il «engage la valeur de la parole publique en République Gabonaise, dans toutes ses affirmations de fait, et de droit», le président de l’US, indique à l’avocat «nanti d’une longue expérience des prétoires», qu’il dispose de tous les leviers pour parler de la valeur des hommes, et de l’intimité des  procédures.

Aussi, Moukagni Iwangou pense qu’«au-delà des magistrats, avec lesquels il est en lutte pour la bataille de l’opinion, c’est aux agences de notation et aux institutions de régulation que Francis Nkéa a parlé.

«En prononçant votre sentence, sans l’assortir d’un bénéfice de division qui aurait exonéré  certaines entités de l’univers judiciaire, l’histoire a déjà retenu, que vous avez jeté un trouble profond, qui entache toutes les juridictions, au-devant desquelles votre office a été sollicité, et au-dessus desquelles, votre tutelle s’exerce», écrit-il.

«Petit fait aux grands effets », l’homme politique ne se prive pas de rappeler à l’avocat sa récente «défense» durant la période postélectorale de la présidentielle 2016.

«A cette occurrence, l’histoire qui retient absolument tout, signale que vous avez été un grand plaideur devant la Cour Constitutionnelle, cette juridiction qui a toujours refusé à vos adversaires, le droit naturel de récuser un juge, notoirement convaincu de suspicion légitime, pour parenté patente et avérée, avec votre illustre client», dit-il.

«Sauf meilleure lecture, que j’ai hâte de connaitre, nous devons tous convenir devant l’histoire, qu’en prenant vos avantages au sommet de la pyramide judiciaire, devant une juridiction qui ne garantit à personne le droit à un procès équitable, vous avez alimenté les dysfonctionnements, et fait le lit à la justice de complaisance que vous combattez aujourd’hui à la base», ajoute le président du parti Union et Solidarité.

Rappelant au Ministre de la justice que, malgré les projets et les études menés depuis près de vingt (20) ans, «le service public de la justice gabonaise traverse une crise structurelle particulièrement grave», le magistrat hors hiérarchie, invite Nkéa à restaurer l’image du Gabon en appliquant «les grands remèdes, qui passent par une opération vérité, autour des grandes curiosités du Palais».

«Cette opération vérité peut (…) résulter d’une médiation de haut niveau, confiée à des sages au-dessus de toute clientèle, et affranchis de toute ambition personnelle».

Rappelons que les magistrats gabonais ont entamé une « grève générale illimitée ». Ils exigent la démission du ministre de la Justice Francis Nkéa Ndzigue qui a accusé publiquement des juges de « corruption ».

 

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