Guy Nzouba Ndama et ‘’Les Démocrates’’ iront aux élections législatives

LIBREVILLE-GABON (medias241.com)- Guy Nzouba Ndama, le président du parti politique ‘’Les Démocrates’’ (opposition),  a annoncé mercredi dans une conférence de presse à Libreville que son parti prendra part aux élections législatives prévues en 2018.

«On créé un parti pour prendre le pouvoir(…) et les élections sont la meilleure façon de prendre le pouvoir», a-t-il déclaré.

Après avoir exposé que le dialogue organisé par la Coalition pour la nouvelle République (CNR) ne disposait « d’aucun cadre d’application concrète de ses résolutions », et que celui du pouvoir en place,  » bien que disposant d’un tel cadre est passé à côté des vertus que le peuple gabonais attendait de lui, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Gabon durant 19 ans sous Omar Bongo Ondimba et Ali Bongo Ondimba pense que, actuellement, pour éviter que le pays demeure dans la situation de morose qui règne depuis la fin de l’élection présidentielle d’Août 2016, il faut participer au scrutin censé se tenir, selon la Cour constitutionnelle, au plus tard, en avril prochain.

Nzouba Ndama a demandé au peuple gabonais d’envoyer une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale.

«Tout en demeurant dans la Coalition, « Les Démocrates » en tant que parti politique voudraient néanmoins garder leur identité synonyme d’une certaine liberté de penser et d’expression (…) le moment venu nous présenteront la liste de nos candidats», a indiqué celui qui avait renoncé à sa candidature à l’élection présidentielle d’août 2018 pour soutenir Jean Ping.

Tout en réaffirmant son l’appartenance de son parti au sein de la Coalition pour la nouvelle République créée par Jean Ping, le président des «Démocrates» a conseillé ses amis de l’opposition à ne pas faire preuve de «radicalité» au risque de favoriser le pouvoir.

«Il nous faut sauver encore ce qui peut l’être et éviter de sacrifier notre pays en s’enfermant dans une sorte de consensus de la radicalité qui compromettrait également notre propre possibilité de réussir ; si nous parvenions à l’alternance », a-t-il conseillé.

«Nous faisons un travail de terrain même si nous ne le médiatisons pas », a-t-il  précisé en soutenant que sa stratégie est d’éviter que les chefs de ses structures de base soient rapidement soudoyés par les tenants du pouvoir.

Un peu plus d’un an après la présidentielle d’août 2016, la participation des différentes coalitions aux législatives va sans nul doute permettre à l’opposition de clarifier sa stratégie. Le camp Jean Ping n’a pas encore réagit.

Si la «meilleure défense, c’est l’attaque», le boycott n’arrange en rien dans la prise du pouvoir (parlement) est-on tenté de conclure.

Dans tous les cas, des voix s’élèvent soient pour soient contre la participation de l’opposition à ces élections.  Qui y prendra part, qui déclarera forfait ? A coup sûr, on le saura très prochainement.

 

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