La justice du Faso a confirmé la mise en accusation de l’ex-Présisent Blaise Compaoré, dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara , lors du coup d’état de 1987. En exil en Côte d’Ivoire et détenteur de la nationalité Ivoirienne, l’ex-chef d’État ne peut être extradé. Il sera donc jugé par contumace.
L’histoire est têtue. Trente quatre ans après l’assassinat de Thomas Sankara, “le père de la révolution du Faso”, le dossier a été renvoyé mardi 13 avril devant le tribunal militaire de Ouagadougou, après la confirmation des charges contre les accusés. Parmi lesquels figurent aux côtés de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, l’un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987.
La date du procès n’a pas encore été précisée, mais il pourrait se tenir très bientôt, a indiqué Mathieu Somet, avocat du général Diendéré. Une information qui vient briser le tabou, tant le sujet de l’assassinat de Thomas Sankara, était presqu’intangible durant les 27 années de règne de Blaise Compaoré à la tête du Faso.
Successeur de celui que l’on a surnommé “le Chef africain”, Blaise Compaoré a été renversé par une insurrection populaire en 2004. Depuis lors, il s’est exilé en Côte d’Ivoire.
