Dans les pays du Golfe, les esclaves sont togolaises  

 

LIBREVILLE, GABON (médias241.com)- Les pays du Golfe attirent beaucoup de jeunes Togolaises en quête d’un avenir meilleur. Elles y travaillent comme employées de maison dans des conditions souvent difficiles, voire inhumaines.

Grace à un réseau mis en place par des passeurs et intermédiaires, ces filles se retrouvent au Liban, au Koweït, au Qatar, ou encore en Irak. Là-bas, elles sont exploitées et traitées comme des esclaves.

C’est le cas d’Essi, qui a servi au Liban et au Koweït. Elle a finalement pu être rapatriée au Togo après avoir fait de la prison. «Quand vous y allez, vous ne trouvez pas ce qu’on vous a promis, témoigne la jeune fille. Quand j’étais au Liban, j’avais eu beaucoup de difficultés mais j’ai pu supporter. Ensuite je me suis rendue au Koweït, et c‘est devenu insupportable. On nous traitait comme des esclaves. Les noires ne sont pas considérées».

L’action du pasteur Edoh

Certaines filles sont décédées à la suite de maltraitances et de violences. Rares sont celles qui arrivent à fuir ou à revenir au Togo. Essi a eu plus de chance, même si elle dit avoir beaucoup souffert pour rentrer au pays

«Il a fallu que ma mère et ma grand mère au pays prennent attache avec le pasteur Edoh. C’est lui qui m’a aidé à revenir», raconte-t-elle.

Le pasteur Edoh Komi est le président du Mouvement Martin Luther King. L‘organisation de défense des droits de l’Homme dénonce cette situation et tente de faire revenir ces jeunes filles. Pour le Pasteur Edoh «il faut agir parce ces Togolaises qui sont dans les pays du Golfe, au Liban, en Arabie Saoudite, en Irak ou au Koweït, vivent dans des conditions très dramatiques. Leurs droits sont tout simplement violés».

Le gouvernement se réveille

Grâce aux alertes et aux sorties médiatiques du pasteur, les autorités togolaises ont fini par se saisir du dossier. Elles mettent en garde contre des réseaux mafieux qui se présentent comme « agences de placement » et promettent un avenir meilleur.

«Nous travaillons sur ce dossier depuis 5 ans, note le pasteur Edoh. Mais je suis ravi que le gouvernement togolais ait commencé à mesurer l’ampleur du phénomène»

Reste à développer une stratégie pour lutter contre ce phénomène. Pour l’heure, le ministère togolais des Affaires Etrangères recommande aux candidates à l’immigration professionnelle la plus grande prudence.

Source Deutsche Welle.

 

 

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