1 an après son lancement, Issoze Ngondet juge positif le bilan du Plan de Relance Economique

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Emmanuel ISSOZE NGONDET, le premier Ministre Gabonais a présenté ce lundi un rapport d’étape du bilan de l’exécution du Plan de Relance Economique(PRE).

Plusieurs mois après son adoption à l’Assemblée Nationale et son approbation par les bailleurs de fonds, le Chef du gouvernement gabonais pense que «la mise en œuvre du Plan de Relance Economique a été jugée globalement positive, au regard des indicateurs macro-économiques et de la réduction progressive du déséquilibre budgétaire, même si de gros efforts restent encore à faire d’ici fin 2019».

Adopté en 17 mai 2017, le Plan de Relance de l’Economie (PRE) pour la période 2017-2019 vise à rétablir l’équilibre de nos finances publiques ; accélérer la diversification de notre économie ; réduire la pauvreté.

A l’immeuble Arambo, ISSOZE NGONDET a indiqué  que pour garantir son exécution efficiente, un dispositif spécifique de pilotage a été mis en place pour mener à bien cette mission.

Un an après, le rapport présenté ce jour  ‘’renseigne’’ sur les principales avancées et les difficultés rencontrées par les différents services de l’Etat et les partenaires du secteur privé, dans l’exécution des programmes et projets retenus.

Dans cet exercice de communication, le patron de l’administration gabonaise estime que : « Par rapport à la situation observée en 2016, la réduction progressive du déséquilibre du budget de l’Etat, d’une part, et le maintien d’une croissance positive, d’autre part, sont à inscrire au crédit de l’action du gouvernement en en 2017, une année pourtant extrêmement difficile».

«Sur les actions en faveur du rétablissement de l’équilibre des finances publiques, la confiance des partenaires financiers internationaux a été bénéfique à notre pays. En effet,  convaincus de la pertinence du PRE, ces derniers nous ont accordé un appui substantiel de 552 milliards de FCFA», a-t-il ajouté.

Acculé par l’opposition gabonaise d’être dans une situation budgétaire et financière préoccupante, le Chef du gouvernement indique que, la confiance des partenaires financiers internationaux a nettement contribué à l’amélioration de la situation budgétaire du Gabon. Notamment par la réduction du déficit budgétaire global qui est passé de 6,6% du PIB en 2016 à 3,6% du PIB en 2017 et le maintien de la confiance des bailleurs de fonds en honorant nos engagements extérieurs, réduisant ainsi de manière significative l’endettement public de cinq points du PIB.

«Le niveau d’endettement public étant donc passé à 59% du PIB en 2017, cette baisse permet au Gouvernement d’atteindre, avant même l’échéance de 2019, l’objectif qu’il s’était fixé, à savoir un taux d’endettement public de 60% du PIB. En outre, il convient d’ajouter les efforts qui ont contribué à économiser 55 milliards de FCFA au titre de la maîtrise des dépenses courantes, et 13 milliards de FCFA au titre de la réduction de la masse salariale», a déclaré le PM.

Par ailleurs, en dépit de la sévérité de la crise de 2015, notamment son impact sur le secteur pétrolier, le Gabon a su éviter la récession, rappelle-t-il. Avant de dire que ‘’le pays a su maintenir un taux de croissance de 0,8% du PIB, dont il faut se féliciter quand bien même il reste en dessous de l’objectif de 2,5% fixé au début de l’année 2017’’.

 

Dans le même ordre d’idées, le déséquilibre de la balance courante ‘’aurait’’ été réduit de moitié par rapport à 2016.

Cette réduction traduit assurément le dynamisme observé dans  les secteurs agricoles, industriels et des services, qui ont généré 2000 emplois nouveaux en 2017, signe Emmanuel ISSOZE NGONDET.

A titre d’exemples, le PM parle de la concrétisation de la mesure relative à la gratuité des frais d’accouchement et le lancement du Fonds d’Initiatives Départementales (FID), ce week-end à Franceville, ont été accueillis favorablement. Cependant ces aspects encourageants doivent être relativisés, précise-t-il tant, en dépit des efforts fournis dans de nombreux programmes, les objectifs sont loin d’être atteints.

Il en est ainsi de l’optimisation des recettes ; de la réduction de la masse salariale ; de l’apurement de la dette intérieure ; de la réforme du système financier public ; de l’amélioration du cadre des affaires ; de la diversification des sources de la croissance ; de la réduction de la pauvreté et de l’amélioration du service aux usagers.

S’agissant de l’optimisation des recettes, il déplore aussi le fait que la collecte des recettes publiques hors pétrole ait été inférieure aux attentes. En effet l’objectif intermédiaire de 14% du PIB n’a pas été atteint. Les recettes collectées en 2017 ont représenté 12,7% du PIB. Et pourtant, de notables efforts ont été entrepris dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale, la rationalisation des exemptions fiscales et la dématérialisation des déclarations et paiement des impôts et taxes.

«Confronté à d’énormes difficultés, notre système financier public, en pleine restructuration, n’a pas joué le rôle attendu de lui, à savoir financer de façon significative l’économie nationale. En effet sur les 100 milliards de FCFA projetés, seuls 40 milliards ont pu être mobilisés», relève-t-il pour davantage atteindre les objectifs visés en 2018.

En matière d’amélioration du climat des affaires, l’ambition du l’Etat gabonais est de figurer dans le top 10 des pays les plus réformateurs d’Afrique. C’est dans cette perspective qu’il a été procédé à l’inauguration du guichet unique de l’investissement de l’ANPI, outil nécessaire à l’optimisation de la procédure de création d’entreprises et de délivrance des actes administratifs aux entreprises.

De même, des efforts louables ont été déployés affirme le Chef du Gouvernement, pour  améliorer l’écosystème juridique du doing business ; finaliser le catalogue des projets d’investissements ; renforcer l’initiative privée par le passage de l’informel au formel ; lutter contre la parafiscalité ; lutter contre la vie chère ; revisiter le code des investissements  améliorer le cadre de l’investissement ; prendre en compte le secteur privé.

Cependant toutes ces avancées ne sauraient éluder les retards accusés dans le lancement et la mise en œuvre des réformes visant à simplifier les formalités du commerce transfrontalier, la qualité de la prise en charge et de la résolution des litiges commerciaux ainsi que l’absence des modes alternatifs de résolution desdits litiges.

«Le moins que l’on puisse dire est que ces retards impactent encore négativement notre image auprès des investisseurs», reconnait-il.

D’autres programmes ont été également obérés par divers motifs. Il en est ainsi du Plan d’urgence présidentiel, des plans de l’éducation, de l’amélioration de la qualité des services aux usagers et de la lutte contre la pauvreté.

Au vu de toutes ces observations, «la réussite du PRE n’est pas une option. C’est un impératif», a conclut Emmanuel ISSOZE NGONDET.

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