Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Marie Ogandaga, a rassuré les populations gabonaises en cette période de crise sanitaire, ou bon nombre de citoyens s’inquiètent de la capacité du gouvernement à honorer son engagement en terme de règlement des salaires et d’approvisionnement en aliments. Le Gabon est paré à toutes éventualités, a précisé le ministre, ce lundi 20 avril 2020, sur les ondes de Radio Gabon.
La crise sanitaire imputable au coronavirus aura de nombreux impacts sur l’économie du Gabon. Néanmoins, les populations peuvent être rassurées, le Gabon, qui a déjà souffert de crise, ne compte pas renoncer à payer les agents de l’Etat dans le court, moyen et long terme. « Nous allons résister à cette crise. Sachez que le Gabon est membre d’organismes internationaux qui viennent en aide au pays en difficulté. Nous avons aussi élaboré des mécanismes pouvant nous permettre de supporter les conséquences de cette crise sanitaire sur le court, moyen et long terme », a précisé le membre du Gouvernement.
Il a par ailleurs rappelé que le Gabon a déjà su gérer certaines crises ayant un impact sur la croissance du pays. « Entre 2014 et 2019, nous sortions d’une crise très violente, nous avons perdu notre taux de croissance. Et nous étions le seul pays en Afrique centrale à ne pas entrer en récession », a-t-il rappelé. Un plan de relance de l’économie est actuellement entrain d’être échafaudé.
S’agissant de l’approvisionnement des étals de marchés, le ministre a fait savoir que les magasins disposent d’importants stocks. De ce fait, les Gabonais doivent pouvoir s’approvisionner normalement. De plus, il a rappelé que les frontières sont bloquées pour le déplacement des hommes et non pas pour ceux des marchandises. « Les circuits de distribution alimentaires sont assurés. Dans le nord du pays (Woleu-Ntem, ndlr), nous avons fermé la frontière des hommes, mais seules les marchandises continueront à passer. Nous avons fait la même chose avec la frontière située au sud, car nous continuons à recevoir quelques produits venant du Congo. Le port d’Owendo continue de recevoir des marchandises, idem pour l’aéroport ».
Maxime OWONO
