A l’occasion de la journée de l’enfant africain, célébrée chaque année le 16 juin, le Gabon met l’accent sur la protection des enfants dans l’environnement numérique. Cette journée spéciale trouve ses origines dans la commémoration du massacre de Soweto en 1976, où des centaines d’enfants sud-africains ont perdu la vie alors qu’ils manifestaient pour leurs droits fondamentaux à une éducation de qualité.
Alors que l’espace numérique représente un outil d’éducation essentiel, il peut également être le théâtre de nombreuses dérives, d’où l’importance de cette thématique. Les enfants gabonais sont confrontés à un double défi : d’une part, l’accessibilité à Internet à l’école, et d’autre part, la nécessité de les protéger des risques inhérents à l’utilisation d’Internet.
Au Gabon, même si son application laisse à désirer, la loi protège les enfants dans l’espace numérique, notamment grâce à la loi n°003/2018 du 08/02/2019 portant Code de l’enfant en République gabonaise. L’article 100 de cette loi stipule que « l’État assure la protection de l’enfant contre l’usage malveillant, abusif, frauduleux et malsain des technologies de l’information et de la communication, toute atteinte cybercriminelle, notamment la pornographie infantile, la pédophilie et tous autres usages dont les contenus sont susceptibles d’influencer négativement sa moralité et son comportement ».
En effet, l’environnement numérique peut se révéler être un lieu où les enfants sont exposés à des contenus inappropriés, à des cyberprédateurs ou encore à des problèmes liés à la confidentialité de leurs données. Pour garantir un environnement numérique sûr et protecteur pour les enfants gabonais, des actions doivent être entreprises à différents niveaux.
Il est primordial de développer des filtres de contenu et des outils de contrôle parental efficaces. Ces mesures permettront de limiter l’accès des enfants à des contenus inappropriés et de surveiller leurs activités en ligne, sans pour autant porter atteinte à leur liberté d’exploration et d’apprentissage.
A l’heure des réseaux sociaux et de la vulgarité de certains contenus, le thème choisi pour cette journée démontre toute sa pertinence. Il est nécessaire de sensibiliser les enfants, les parents et les éducateurs sur les bonnes pratiques en matière d’utilisation d’Internet, ainsi que sur les risques auxquels ils peuvent être exposés.