JOURNÉE DU DRAPEAU: FAUT-IL RENDRE LA LEVÉE DES COULEURS OBLIGATOIRE DANS LES ÉCOLES?

Au moment où le Gabon célèbre la «  journée du Drapeau », manifestation qui marque le début des célébrations de la fête de l’indépendance, il est légitime de se poser la question, au regard du sort réservé à ce symbole dans les administrations publics, privés voire militaires.

Dans deux reportages, nous partagions avec notre audience des images de drapeaux gabonais flottant péniblement sur des édifices publics ou privés. Ces drapeaux avaient en commun d’être tous délabrés.

Une négligence inimaginable sous d’autres cieux, à l’exemple des États-Unis, où le drapeau ne doit jamais toucher le sol ou être mouillé. Au Gabon, les prestataires chargés du pavoisement des villes  en cette période particulière s’asseyent sur les drapeaux, quand ils ne laissent pas traîner à même le camion, et parfois ce sont des militaires. 


Comment on est-on arrivé à ces attitudes irrespectueuses envers les couleurs du pays, alors que les élèves de l’école publique du Parc des fêtes à Port-Gentil, ceux d’il y a 15 ans se souviennent que la levée des couleurs au sein de leur établissement stoppait net la circulation dans la rue. Tout le monde, main droite sur la poitrine attendait patiemment que le drapeau atteigne le sommet du mât pour reprendre le cours normal de ses activités.

Aujourd’hui, la levée des couleurs dans les camps de gendarmerie et de police se fait dans l’indifférence totale et admissible d’une population qui n’est plus éduquée aux symboles. 

La réinstallation de cette cérémonie dans les cours d’école de la République semble être aujourd’hui une obligation devant la qualité des citoyens adultes qui maltraitent ce drapeau. Mais qui a supprimé cette obligation quotidienne qui éduquait plus qu’autre chose ?

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