JUSTICE: À LA TÊTE D’UN GRAND TRAFIC IMMOBILIER, BLA POURRAIT ÉCOPER DE 30 ANS DE PRISON

Déjà condamné à 5 ans de prison pour obtention frauduleuse de documents administratifs l’ancien tout puissant directeur de cabinet du chef de l’État et ex patron de l’AJEV, Brice Laccruche Alihanga (BLA) pourrait voir sa peine davantage s’alourdir après la découverte de nouveaux éléments à charge contre lui. Dans un article publié ce 18 mai, le magazine panafricain Jeune Afrique dévoile qie son dossier contient des accusations de détournement de centaines de milliards de F CFA, et lève le voile sur les très lucratifs montages immobiliers mis en place à l’époque par l’ex-directeur de cabinet de la Présidence de la République gabonaise.

Alors même que ses avocats multiplient les stratégies pour obtenir l’extradition de leur client par la justice française, le dépeignant à travers plusieurs articles de presse comme « un citoyen français » victime d’un système judiciaire gabonais « inique et répressif », allant jusqu’à faire croire que son état de santé se serait dégradé à cause de ses conditions de détention et qu’a ce titre il devrait bénéficier d’une évacuation sanitaire, le magazine panafricain pense plutôt qu’il s’agirait d’un plan bien élaboré par son Conseil Me Dominique Inchauspé et Anges Kevin Nzigou, pour éviter à l’ex homme fort du palais Rénovation de Libreville, le coup de grâce.

Les révélations faites par Jeune Afrique font état d’un montage de sociétés-écrans ayant notamment permis à l’intéressé de devenir le propriétaire d’un parc immobilier estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros. L’ensemble des sociétés concernées ont été identifiées par les enquêteurs : SCI Cynthia, SCI Etoile Jaune ou encore SCI Étoile Bleu dont le gérant, Gervais Koulayo, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

En l’espace de quelques mois, ces sociétés immobilières ont pu faire l’acquisition de plusieurs immeubles, dont deux d’une valeur de 4 milliards de F CFA, qui abritent les services de l’Unicef et du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) au Gabon, un centre commercial d’une valeur de 11 milliards de F CFA situé dans la zone d’Oloumi, ou encore un immeuble de six étages dans le centre-ville de la capitale et estimé à 1,85 milliard de F CFA.

N’ayant pas que pour seule terrain de jeu la capitale gabonaise, BLA aurait fait construire dans le village de son père adoptif de nombreux biens immobiliers pour une valeur globale estimée à plus de 10 milliards de F CFA. Ces travaux avaient été réalisés par un ressortissant libanais, le dénommé Hadi Jaber. Ce dernier à depuis quitté le pays et est depuis sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Le procès qui devrait s’ouvrir à Libreville dans les prochains mois, pourrait voir l’ex patron de l’AJEV écoper de 30 ans de réclusion.

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