Le procès aura duré un peu plus de 17 heures. Brice Laccruche Alihanga et Tony Ondo Mba ont été condamnés respectivement à 12 et 10 ans de prison, dont 3 et 4 ans avec sursis. Les deux hommes, ayant été placés sous mandat de dépôt au lendemain de leurs interpellations, repartent donc libres. La cour leur reconnaît de larges circonstances atténuantes.
Un Verdict Attendu
L’audience, qui a débuté hier, s’est conclue ce samedi matin par un verdict sévère mais attendu. Brice Laccruche Alihanga et Emmanuel Tony Ondo Mba étaient accusés de détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, recel et blanchiment de capitaux. Ces accusations faisaient suite à un redressement fiscal de 181 milliards de FCFA infligé à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et des redevances minières de la Société équatoriale des mines (SEM). Malgré l’absence de preuves formelles présentées par la partie accusatrice, les deux hommes ont été reconnus coupables.
Des Peines Atténuées
Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo et figure de proue des BLA-boys, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes. Il a également été condamné à une amende de 100 millions de francs CFA et doit verser 5 milliards de FCFA à l’État gabonais au titre des dommages et intérêts pour le montant perçu illégalement.
Emmanuel Tony Ondo Mba, quant à lui, a écopé de 10 ans de réclusion criminelle, dont 4 ans, 5 mois et 10 jours fermes, avec une amende identique de 100 millions de francs CFA. Son immeuble situé au Camp de Gaulle à Libreville a été confisqué, de même que plusieurs sommes d’argent sur ses comptes bancaires. Ondo Mba doit également verser 1,8 milliard de francs CFA à l’État gabonais en dommages et intérêts.
Une Justice sous les Projecteurs
Ces peines, bien que sévères, ont été assorties de larges circonstances atténuantes, permettant aux accusés de bénéficier de certaines clémences. La session criminelle spécialisée, qui s’est ouverte le 24 mai au Palais de justice de Libreville, va se poursuivre.