Cet avocat, inscrit au barreau du Gabon a été reconnu coupable d’escroquerie par le tribunal correctionnelle de Port-Gentil et condamnés aux côtés de ses co-accusés à 24 mois de prison dont 12 avec sursis. Il risque la radiation du barreau mais pas sûr que ses collègues le lâchent.
Avec ses co-accusés, ils avaient réussi à puiser 700 millions de francs CFA des comptes de la société Gabonaise de raffinage (Sogara) alors qu’ils au cœur de la procédure dans laquelle la sogara ne devait que 39 millions à leurs clients.
Le Barreau du Gabon à peine mis au courant de l’arrestation de Me Iréné Mezui Mba n’avait pas hésité à parler de détention « outrancière » arguant que le Procureur n’avait pas suivi la procédure qui oblige de le parquet à informer le bâtonnier de l’ordre des avocats de toute procédure contre un avocat.
À la lumière des faits, cette accusation des avocats s’était révélée fausse. Ce qui n’avait pas empêché l’ordre des avocats d’entrer en grève et de priver un certain nombre de justiciables de l’action judiciaire.
Avocat de la plateforme « Appel à agir » un mouvement proche de l’opposition, l’affaire de cet avocat avait été vite instrumentalisée par l’opposition. Ayant déjà purgé plus de la moitié de sa peine, Me Iréné Mba Mezui devrait recouvrir la liberté dans les prochains jours.
Même si cette affaire met en lumière les comportements peu orthodoxes de certains avocats, elle ne risque pas d’entacher la réputation de l’avocat dans une société ou l’opinion publique est déjà la recherche du buzz suivant. Quant à son éventuelle radiation du barreau, aucun risque, le barreau du Gabon qui l’avait soutenu contre vent et marée, même en présence d’éléments de culpabilité, pourrait ne pas de se dédire, au mépris de la loi.
Ceux des avocats qui avaient été sanctionnés pour n’avoir pas suivi le mot d’ordre de grève apprécieront.
