Plus de quatre mois après avoir déposé une plainte contre la BGFI Bank, Alfred Bongo Ondimba attend toujours que la justice se saisisse de l’affaire qui l’oppose à ce groupe bancaire qui avait reçu malencontreusement plusieurs centaines de millions de francs CFA du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
Le fils d’Omar Bongo Ondimba, Alfred Bongo Ondimba, est englué dans une affaire judiciaire aux contours brumeux. L’affaire débute le 16 mars 2015, lorsque le FGIS vire une somme au notaire Alfred Bongo Ondimba, au titre de sa participation au capital de Tropical Holding, une société en cours de constitution. Malheureusement, le FGIS, au lieu de verser 600 millions de Fcfa, versera près de 1,5 milliards de Fcfa (1 499 170 335 Fcfa exactement). La BGFI Bank a donc reçu près de 900 millions en plus.
Bien évidemment, Alfred Bongo Ondimba, par ailleurs président de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe), a ordonné à la BGFI Bank de restituer le trop-perçu au FGIS. La direction de la BGFI Bank ne le fera pas, en arguant qu’elle aurait une insuffisance de prévision.
Face à ce refus, le FGIS saisira la justice, amenant Alfred Bongo à exposer ses extraits de compte pour se défendre. La banque, en revanche, ne fournira aucunes explications, ni de pièces comptables justificatives. Ce qui amènera le fils du défunt président à saisir la justice à son tour, en déposant plainte contre la Banque gabonaise en octobre 2018.
Seule la justice pourra donc faire jaillir la vérité, qui passionne déjà quelques médias, à l’instar de Jeune Afrique qui en a fait état dans sa dernière parution numérique, en titrant : le mystère du milliard disparu à la BGFIBank.
Maxime OWONO