La camerounaise, Oberline Théno Gouamani qui avait poignardé son partenaire militaire, Théodore Gaëtan Oyoumbou en tentant de se défendre en août 2014, a comparu le 23 février 2021 pour coups mortels devant la Cour criminelle et a été condamnée à 7 ans de prison. Celui-ci avait succombé à des coups de couteau, rapporte le quotidien L’Union.
Les faits remontent au 17 août 2014. Une dispute éclate entre Oberline Théno Gouamani, une femme camerounaise enceinte de 4 mois et demi et son concubin militaire, Théodore Gaëtan Oyoumbou. La raison, la jeune dame se serait opposée à une sortie de son concubin. Remonté, le jeune homme de 21 ans, entre dans une colère noire, renverse les meubles avant de se jeter sur sa partenaire pour tenter de l’étrangler sur le lit.
Pour se défendre, celle-ci cherche autour d’elle un objet avant de tomber par malheur sur un couteau de cuisine qu’elle enfonce dans la poitrine de son partenaire. Ce n’est qu’en voyant son partenaire saigner, que la jeune dame prit conscience de son acte. Elle court alors chercher des voisins pour l’aider à conduire son partenaire dans une structure médicale. Mais le décès sera constaté à la polyclinique Chambrier.
Pour le ministère public « le courage » et la « détermination » sont les termes appropriés pour qualifier Oberline qui a quitté le Cameroun pour se faire une place sous le soleil au Gabon et qui a dû affronter le jeune militaire. Il n’en demeure pas moins que le parquet s’est interrogé sur le fait que malgré le caractère violent du militaire, la concubine « n’a pas voulu le laisser sortir ou plus simplement le quitter pour éviter le drame que l’on déplore aujourd’hui ? » « Certes elle n’avait pas l’intention de tuer, mais de donner les coups, et ce sont ces coups qui ont donné la mort. » Avant de réclamer au nom de la loi, une peine de 15 ans de réclusion criminelle, le Parquet général a demandé à la cour de déclarer le crime de coups mortels contre l’accusée.
Une réclamation basée sur la loi du code 232 du Code pénal nouveau disposant d’une peine de 15 ans contre « les coups mortels ». Une loi que l’avocate de l’accusée, Me Carine Avome Eny, en plaidant, n’a pas manqué de rappeler. Demandant que l’acte de sa cliente soit jugé comme désespéré et non criminel, l’avocate a sollicité l’indulgence et la magnanimité de la cour et a plaidé pour des circonstances atténuantes. La cour a finalement condamné Oberline à 7 ans de prison.
Shekina Bibaye
