Le fondateur et secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest, Marc Ona, a, dans une interview diffusée sur les ondes de RFI ce mercredi 05 juin 2019, confirmé que le Chinois François Wu, est bel et bien le cerveau de l’affaire relative à la disparition des 353 conteneurs remplis de Kevazingo.
Marc Ona, qui répondait aux questions du journaliste Christophe Boisbouvier, n’a pas été tendre avec celui qu’on qualifie d’être le cerveau de la bande dans l’affaire du Kevazingogate. » Je pense que François Wu, dans ses déclarations, fait dans la mauvaise foi. François Wu a eu de très bonnes relations au sommet de l’État, à tous les niveaux. Il passait pour un expert juridique. Mais, au fond, c’est lui le grand spécialiste de tous les réseaux chinois, qui s’installent au niveau du Gabon pour l’exploitation forestière. Et le procureur n’a pas tort de dire que c’est le cerveau de la mafia forestière au Gabon. Tout simplement, parce que la plupart des petites compagnies chinoises qui s’installent au Gabon, c’est lui qui les introduit dans les milieux politiques », a révélé l’écologiste.
Il y a quelques jours, l’homme d’affaires chinois clamait son innocence. « Je ne suis qu’un expert en conseils juridiques et traducteur. Certains compatriotes qui sont peut-être jaloux ou qui ont d’autres motifs, je ne sais pas, ont donné mon nom à la justice. Ils estiment, que je suis le cerveau de l’affaire. Pourtant, nulle part il y a mon nom, nulle part, il y a ma signature », a déclaré François Wu, auprès de certains médias.
Marc Ona va plus loin, car, selon lui, les Chinois seraient au centre de plusieurs magouilles, à l’entendre parler. » Chaque homme politique, chaque ministre, chaque député a son Chinois exploitant forestier », affirme-t-il.
Notons que sur les 353 conteneurs de Kevazingo disparus, 200 ont été retrouvés, au port d’Owendo, au milieu du mois de mai 2019, et 30 autres, à la fin du même mois.
Maxime OWONO