Alors qu’elles trustent les discussions politiques tant dans les salons feutrés que dans les médias, les dernières tournées provinciales du directeur du cabinet politique d’Ali Bongo Ondimba et la récente visite aux populations du Haut-Ogooué du chef de l’Etat ont en commun de montrer à l’opinion publique une majorité politique plus forte que jamais.
Une stratégie payante.
Alors que l’actualité qualifiée de « coup de comm » des membres du collectif « Appel à agir » gagnait en intensité, les soutiens du Président Ali Bongo Ondimba, contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, ont choisi de ne pas y apporter une contradiction et de laisser la justice faire son travail. Une stratégie payante qui aura permis à l’Etat major politique du Président Gabonais de se concentrer sur la gestion quotidienne des dossiers.
Une tournée politique au succès inédit
« Du jamais vu » « Ali Bongo est ici chez lui »
De Port-Gentil que l’on disait rebelle à Mayumba la hargneuse, ce sont les partisans, sympathisants et soutiens qui se sont massivement mobilisé à chaque étape de la « Tournée du DCP-PR ». Une totale réussite hors période électorale et une démonstration de force qui a laissé pantois les adversaires politiques du Président Bongo.
Par exemple à Port-Gentil, où une campagne menée par les proches de Jean Ping et visant à faire échec à la visite du directeur du cabinet, enregistrera même la plus grande mobilisation politique de ces cinq dernières années.
Si l’objet officiel de cette tournée était de porter le message du Président de la République en proposant un nouveau contrat entre populations et gouvernants, nul doute que les ténors de la majorité ont également mis à profit ces moments afin de renforcer leur présence à l’intérieur du Gabon.
Une majorité qui rassemble au-delà de ses rangs historiques.
« Jean Ping n’est pas la solution » a déclaré Frédéric Massavala au sortir d’une rencontre avec le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Ancien ministre passé par l’opposition, Frederic Massavala vient de retrouver la liberté après avoir écopé d’une peine de prison pour « pour incitation à un attroupement non armé ». Proche parmi les proches de Jean Ping, porte-parole de la coalition, cet ancien conseiller d’Ali n’a pas toujours eu des mots tendre envers la majorité présidentielle. Mais ça c’était avant la tournée de Brice Laccruche Alihanga, qui avait pour souhait de « rassembler les filles et fils de la contrée, sans distinction de chapelles politiques autour d’un projet commun ». Pari réussi.
C’est donc un Jean Ping de plus en plus isolé qui a suivi cette tournée au cours de laquelle chacune des étapes a enregistré des défections dans ses rangs.
Ali Bongo Ondimba à Franceville
La visite à Franceville du Chef de l’Etat le week-end dernier vient clôturer deux semaines riches en activités politiques.
Si la justification de ce séjour se trouve dans la tenue du Run In Masuku ainsi que dans le lancement du mois de sensibilisation aux cancers féminins, le timing de ce séjour sonne comme l’apothéose de la tournée du directeur de cabinet politique, qui rappelait encore à Mouila il y a quelques jours « C’est moi Alihanga qui vous le dis, le Président va bien »
Franceville n’a pas boudé son plaisir d’accueillir son fils, et ce n’est pas la pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville qui aurait pu avoir raison de l’enthousiasme des milliers de personnes venues accueillir Ali Bongo Ondimba à sa descente d’avion, le reste de la population formant une chaine humaine sur plus de 24 kilomètres.
Si la majorité présidentielle avait besoin de se rassurer sur sa popularité au-delà des résultats électoraux, c’est chose faite, maintenant place au boulot. Le boulot, c’est la mise en exécution de toutes les promesses de la tournée provinciale du DCP-PR dans les délais impartis. C’est ainsi le vœu du Président Ali Bongo, dont le message est porté par son directeur de cabinet.
Le Boulot, c’est surtout s’engager pour les projets structurants. Sortir de Libreville est un véritable cauchemar pour les usagers de la route, aussi bien les commerçants que les plaisanciers.
Le Boulot en somme c’est traduire par les actes, les aspirations des centaines de milliers de Gabonais sans distinctions d’affinités politiques qui se sont mobilisés à chaque étape pour signer le new deal proposé par les autorités politiques.
