La réglementation de changes de la BEAC consolide les économies de la Cémac

Le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé, a discuté ce 10 juillet 2019, avec le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, en présence du ministre de l’économie, des finances, Roger Owono Mba, sur la récente réglementation de changes ainsi que sur la folle rumeur de pénurie de devises en zone Cémac.

Au cours de la rencontre, le Premier ministre et son hôte, ont évoqué la conjoncture économique difficile traversée par les pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cémac), et particulièrement du Gabon. Ils ont également tiré les enseignements concernant certaines réformes normatives, notamment la nouvelle réglementation de changes.

Une nouvelle base juridique instaurée par la BEAC en 2000, qui porte aujourd’hui ses fruits.

L’industrie bancaire s’appuie désormais sur le paiement électronique et sur les nombreuses facilités qui sont accordées aux opérateurs économiques pour la tenue de leurs comptes en devises.

Les hommes d’affaires de la zone bénéficient actuellement au moins de 30% des recettes d’exportation au niveau des banques.

Cette nouvelle réglementation a réussi à renflouer les caisses de la BEAC de 608 milliards de FCFA, puis de 1738 de FCFA en 2019.

Pour Abbas Mahamat Tolli, le Gabon a fait dans le même temps un pas significatif vers la maîtrise de ses finances publiques.  »Le cadre macroéconomique de nos États est en train de se consolider. Nous sommes passés de 1,6% de croissance réelle en 2018, à 3% en 2019. Nous avons également constaté une amélioration dans la gestion des finances publiques », s’est félicité le gouverneur de la BEAC.

Ce retour à la hausse de la croissance, est la résultante du respect des programmes d’ajustements économiques et financiers imposés par le Fonds monétaire à tous les États de la Cémac.

Il a aussi été question certainement du point sur la gestion côté gabonais, de la rumeur la pénurie de devises. Laquelle mettait en accusation les rationnement de la BEAC.

Abbas Mahamat Tolli, a balayé cette rumeur d’un revers de la main. Ce sont les mesures de restriction de la BEAC destinées à endiguer la circulation des devises par des voies illégales comme l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent, qui ont été prises pour une pénurie. Ces mesures ont fait du bien à la BEAC.  »Nous seront à 70% d’ici la fin de l’année, du taux de couverture de notre monnaie; notre réserve de change a doublé ».

Pamphil EBO

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