«La réussite du PRE n’est pas une option. C’est un impératif», ISSOZE NGONDET.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- «La réussite du PRE n’est pas une option. C’est un impératif», C’est l’injonction d’Emmanuel ISSOZE NGONDET, le premier Ministre Gabonais aux Ministres, Secrétaires Généraux et Directeurs Généraux, lors de la présentation ce lundi du rapport d’étape du bilan de l’exécution du Plan de Relance Economique(PRE).

Une invite à l’ensemble des agents de l’Etat, et tout particulièrement, ceux qui exercent des responsabilités de niveau stratégique, à relancer la machine administrative de manière plus vigoureuse.

Au moment où le Gabon traverse une période très critique, les progrès jugés appréciables démontrent à suffisance qu’il est possible de la surmonter, pense le Chef du gouvernement.

«Il y a des raisons objectives de regarder l’avenir avec optimisme. La conjoncture internationale s’améliore. Des signaux positifs pointent à l’horizon. J’attends alors de vous plus de mobilisation, plus d’implication, plus d’ardeur, plus de volonté, plus de créativité et plus d’ingéniosité dans la mise en œuvre de ce Plan. Il nous faut accélérer en 2018 la cadence d’exécution de certains volets des programmes retenus et renforcer, bien entendu, le dispositif de management», optimise-t-il.

Il a invité les Ministres du Budget et de l’Economie, à lui proposer dans les meilleurs délais un chronogramme de mise en œuvre des recommandations contenues dans ce Rapport.

Tout en revenant sur certains points cruciaux relatifs à l’optimisation des recettes et à la maîtrise des dépenses, le patron de l’administration gabonaise précise que, « la réussite du PRE exige, vous vous en doutez bien, des réformes ambitieuses et courageuses, voire audacieuses».

S’agissant de l’optimisation des recettes, la réforme la plus emblématique pour les autorités gouvernementales est la création de l’Office Gabonais des Recettes (OGR) à partir d’une restructuration des services de la Douane et des Impôts.

«Je tiens à réitérer le ferme engagement du Gouvernement à faire aboutir cette importante réforme. L’Administration se doit de l’exécuter. Un pré-rapport m’a déjà été soumis, déclinant des options fort intéressantes et des simulations qui méritent d’être affinées et consolidées», a déclaré le PM.

 A propos de la maîtrise des dépenses, force est de reconnaître que les efforts de réduction de la masse salariale sont loin d’être suffisants.

Concernant l’apurement de la dette intérieure, de nombreuses expériences ont été menées sans pour autant que l’Etat obtienne pleine satisfaction. Bien qu’il se félicite de la conclusion du 7ème Club de Libreville.

Toutefois, en vue d’accompagner les efforts de restructuration de la dette entamée au Ministère de l’Economie et ceux visant à dégager des marges de manœuvre plus importantes pour le financement du PRE, Issoze Ngondet a instruit le Ministère du Budget et des Comptes publics d’auditer la totalité de la dette intérieure afin de l’assainir pour que son règlement serve essentiellement l’économie nationale.

Quel est le niveau réel de cette dette ? Quelle est la valeur réelle des conventions de dette actuelles ? Correspondent-t-elles à un service fait ? Les règlements effectués profitent-t-ils à l’économie ? Autant de questions dont-il attend, des gouvernants, des réponses claires repartir de zéro en mettant en place un dispositif plus transparent dans la formation de cette dette ainsi que dans son règlement.

Le PRE vise, entre autres, à renforcer la compétitivité des  filières porteuses de croissance, l’objectif étant de parvenir à la création de 30 000 emplois en trois ans, à la relance des exportations et à l’augmentation des recettes fiscales.

C’est pour cette raison que le Gouvernement s’est engagé à développer un dialogue continu avec le secteur privé national et international, pour appuyer des synergies public- privé dans les réformes et les investissements.

L’expérience dynamique de la plateforme de compétitivité de la filière bois qu’est N’Kok doit lui conforter dans son engagement à multiplier les secteurs à même de produire plus de valeur ajoutée à l’économie.

«Même si des défis importants, en termes de compétitivité de la filière restent à relever, l’industrie du bois s’est bien portée en 2017,. Elle a contribué de manière appréciable à la croissance du secteur hors pétrole. Sur le plan industriel, la production de bois ouvré a augmenté de 10% par rapport à 2016, pour atteindre 843.891 m3», dit-il.

Le Gabon devenu le premier exportateur africain de feuilles de placage, de contreplaqués et de bois sciés. Il faut encore aller plus loin, pour le PM.

«Il nous faut développer ce modèle dans les autres secteurs-clés de compétitivité, notamment dans l’agriculture où les expériences positives sont en train de se dessiner à travers la mise en œuvre du programme GRAINE et dans le PRODIAG», souhaite le Chef du Gouvernement.

Les plans de compétitivité doivent s’exécuter au plus vite pour atteindre l’objectif de 5% de croissance arrêté pour 2019. Dans ce sens, les ministères en charge de l’Economie, du Budget et ceux des filières de compétitivité identifiés ont été invité à  développer une stratégie de maximisation des investissements privés.

Il s’agit particulièrement des ministères chargés de l’Agriculture, des Mines, des questions de l’Immobilier et du BTP, de la Pêche, des Hydrocarbures, de l’Economie Numérique et de la Communication, du Tourisme, du Transport et de la Logistique.

L’enjeu ici est d’accélérer la mobilisation des financements et d’enregistrer un nombre croissant d’investisseurs directs étrangers.

« Il est grand temps de sortir des discours, des séminaires et ateliers. Il faut réaliser. Il faut des résultats. Il faut mobiliser les financements. Il faut aller chercher les investisseurs là où ils se trouvent. Le changement doit se mesurer et se compter», a précise Issoze Ngondet

Des instruments garantissant le pilotage de l’action et le dialogue de gestion ont été mis en place.

Au niveau gouvernemental, ce sont d’abord les Conseils interministériels sectoriels et les Comités de pilotage sectoriels. Il y a ensuite les Comités Techniques Ministériels, qui peuvent être fusionnés avec les Comités de Coordination Ministériels pour l’analyse et la validation des projets.

Au niveau administratif, il y a  la réunion hebdomadaire du Programme de Travail du Gouvernement.

«Nous devons renforcer nos capacités de coordination pour créer plus de collégialité et dégager plus de consensus dans la mise en œuvre de chaque action du PRE. Nous devons préparer méthodiquement nos actions, prioriser, planifier et programmer leur exécution», envisage-t-il.

Les activités de suivi et d’évaluation aideront le gouvernement à maintenir le cap et à garder l’action unie et collective.

«J’attends de ce fait les rapports d’activités trimestriels de chaque ministère. Je veillerai, moi-même, à pérenniser ce dispositif de manière à évaluer l’ensemble du système, des résultats qu’il produit ainsi que la qualité de la contribution des différents responsables», a conclut Emmanuel ISSOZE NGONDET, le premier Ministre Gabonais insistant sur la nécessité d’évaluer les actions sur le terrain.

Livraison
Urban FM