La récente suspension des certificats de transport aérien de plusieurs compagnies opérant au Gabon par l’agence nationale de l’avion civile fragilise-t-elle 100 emplois directs et indirects ? C’est la certitude de Jean Luc Ozouaki, le secrétaire général de l’Association des transporteurs aériens du Gabon.
Ce dernier lance un appel à un appel à l’agence nationale de l’avion civile (ANAC) de surseoir à sa décision. L’agence nationale de l’avion civile à procédé après plusieurs relances à la suspension des autorisations de vols des aéronefs non immatriculés au Gabon. Cette décision, est une exigence sécuritaire, selon l’agence. Un audit de l’Union européenne avait relevé que la grande majorité des avions opérants pour des compagnies de droits gabonais étaient immatriculés à l’étranger. Une situation qui avait valu au Gabon d’être mis sur la liste noire de l’Union européenne.
Pour l’ANAC, il s’agit d’une problématique : « Les aéronefs immatriculés l’étranger restent sous la supervision et le contrôle de l’Etat d’immatriculation. De manière générale, les membres d’équipages (pilotes, PNC, mécaniciens) les centres de maintenance et de maintien de compétences ne peuvent être validés ou agrées par l’ANAC qui ne se contente que d’effectuer des contrôles à travers lesquels plusieurs écarts importants et récurrents ont été relevés et partagés pour correction tardive auprès des aviations civiles de leurs Etats d’immatriculation. »
En d’autres termes, immatriculés à l’étranger, les avions opérants au Gabon ne sont pas soumis à la rigueur des exigences de l’ANAC et deviennent une potentielle menace pour les usagers. Une situation qui ne pourrait perdurer, d’où cette obligation faite aux compagnies aériennes gabonaises de se conformer aux règles locales.
Cette suspension intervient après plusieurs relances, et après que certaines compagnies aient choisies de ne pas se conformer à une exigence de sécurité, alors que d’autres l’auraient fait.
Toutefois le ministère des Transports à promis d’examiner la requête de l’Association des transporteurs aériens du Gabon. Cet examen ne devrait pas faire fi des règles de sécurité et des exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale.