Le Conseil des Ministres dans sa séance du 20 novembre 2020 a approuvé le projet de loi autorisant la ratification du Traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament adopté le 11 février 2019 à Addis Abeba en Ethiopie. Après la mise en place de la Santé Pharmaceutique SA, le gouvernement veut, à travers cet autre acte, non seulement poser les jalons d’un environnement propice à la recherche et au développement pharmaceutique, à la production locale, mais également lutter contre la circulation de produits médicaux falsifiés et de qualité inférieure.
L’adoption de cette loi en vue de sa ratification marque la volonté du Gabon d’adhérer à la création de l’instance continentale en charge de fournir aux Etats membres de l’Union Africaine, un environnement favorable à la recherche et au développement pharmaceutique, à la production locale, au commerce, à la mutualisation des expertises et au renforcement des capacités du personnel médical.
En effet, le traité portant création de l’Agence africaine du médicament a été adopté par les chefs d’État et de gouvernement lors de la 32e session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Alors que 90 % des médicaments consommés en Afrique sont importés, cette agence a pour objectif de favoriser la recherche sur le continent. Alors que les faux médicaments tuent plus de 100 000 personnes en Afrique, un autre but de l’agence est également de lutter contre la faiblesse des systèmes de réglementation qui favorise la circulation de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés dans de nombreux États membres.
Par ailleurs, l’adoption de cette loi s’inscrit dans la continuité des avancées majeures que connaît le secteur pharmaceutique gabonais qui s’est doté le 11 novembre dernier d’une usine de fabrication de médicaments à moindre coût.
Raïssa Moubecka
