LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Afin d’enrayer les chiffres de la mortalité des enfants, le Gabon fait entrer en vigueur la gratuité des accouchements. Désormais, le suivi de grossesse, dès six mois jusqu’à l’accouchement ainsi que les soins de néonatologie sont gratuits dans les centres de santé du secteur public. Tout est pris en charge par la CNAMGS, l’assurance-maladie universelle. Cette gratuité est entrée en vigueur avant-hier. Elle ne permet tout de même pas de résoudre l’ensemble des problèmes.
Dans le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Libreville où medias241 s’est rendue, les enfants nés le jeudi 22 mars sont entrés dans l’histoire. Ils sont les premiers bébés à bénéficier de la gratuité des accouchements. Désormais, dès le 6ème mois de grossesse, la CNAMGS, assurance maladie universelle au Gabon, prend en charge toutes les dépenses même en cas de césarienne. Une satisfaction pour les Gabonais.
« C’est une bonne chose. Pourvu que cela continue, que ça aille jusqu’au bout », dit une femme. « En tout cas, c’est une bonne initiative », ajoute un homme. « Il faudrait que cela continue, que cela perdure pour faciliter les familles les plus démunies ».
La joie des Gabonaises est contrariée par les graves carences constatées dans les maternités du pays.
« Les femmes accouchent et dorment à même le sol. Ce n’est pas normal. Il n’y a pas d’eau chaude, il n’y a rien. Il n’y a même plus d’eau du tout. Dans les toilettes il n’y en a pas », s’indigne une femme. « Il n’y a pas assez de lits. Il y a un manque de lits criard ! », dénonce un homme, à son tour.
« Même pour les couveuses. Apparemment, à l’hôpital, il n’y a que quatre couveuses. Est-ce normal pour une si grande structure ? », interpelle une autre femme.
Venu avec son épouse, Sylvia, s’assurer du bon démarrage de cette gratuité, Ali Bongo, chef de l’Etat gabonais, connait ces manquements.
« Je suis toujours à l’écoute de la population gabonaise. Le ministère est saisi de cette question là pour faire en sorte que rien ne puisse manquer lorsqu’une femme a arrive dans un hôpital », a déclaré le président Bongo.
Les Gabonaises de moins de 18 ans et les femmes étrangères sont exclues de cette gratuité.